Historique du sommeil chez les Novas (naissance – 4 ans)

J’avais fait de nombreux posts instagram sur le sujet et puis je me suis dis que ça pourrait être utile à d’autres alors je vous propose un aggloméré de l’historique de sommeil de notre ainée afin de vous montrer que 1) vous n’êtes pas seuls et 2) il n’y a rien de pathologique là-dedans ! Car le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-ci est loin d’être un long fleuve tranquille !

Quand A. est née, j’ai pensé que tout cela n’était pas normal. Autant je pouvais accepter qu’un nouveau-né ne dorme pas beaucoup, autant le fait qu’elle grandisse et que son sommeil soit toujours haché me faisait inévitablement penser qu’elle avait un problème ou qu’on avait raté quelque chose… Et naturellement, j’ai commencé à penser que nous avions un problème, que j’avais un problème. Mes compétences parentales s’en trouvaient vraiment affaiblies.

Pourquoi ?

Parce que chaque fois que j’ai cherché une information sur le sujet, je n’ai lu que des « elle devrait dormir », « elle devrait faire ses nuits », « elle ne devrait pas téter ».

Chaque fois que j’ai osé en parler autour de moi, on m’a taxé de coupable pour ces nuits hachées, de faible, de fusionnelle (ce n’était clairement pas un compliment). Si ce n’était pas moi, c’était l’allaitement. Mais pour l’allaitement c’était moi, alors in fine, la coupable, et bien c’était encore moi. Et si ce n’était pas l’allaitement, c’était le sommeil partagé.

Personne, et je dis bien PERSONNE, ne m’a jamais dit : « c’est normal ».

Personne ne m’a jamais dit : « c’est normal que ton nouveau-né se réveille, c’est même signe de bonne santé et de protection contre la mort subite du nourrisson ».

Personne ne m’a jamais dit : « c’est normal que ton bébé se réveille la nuit et demande à téter, c’est le principe d’un allaitement à la demande, tu ne dois pas te poser de question ».

Personne ne m’a jamais dit : « c’est normal que ton bambin se réveille la nuit, elle est en période de grosses acquisitions, son sommeil est forcément un peu agité ».

Personne ne m’a jamais dit : « c’est normal que ton enfant se réveille la nuit, le sommeil est un processus évolutif composé d’acquisitions que chaque enfant atteint à son rythme ».

Personne ne m’a jamais dit que l’expression « faire ses nuits » était absurde, et que finalement ce que l’on attendait de l’enfant était qu’il fasse « nos nuits ».

Enfin, personne ne m’a jamais dit « ton enfant n’a pas un sommeil chaotique mais simplement un sommeil d’enfant, patience, ça viendra ».

Alors je l’ai cherchée cette information. Et je l’ai trouvée (pour un article sur le sujet, c’est ICI). Et peu à peu tous mes doutes se sont dissipés. J’ai compris que ma fille n’avait aucun problème et que nous n’avions aucun problème non plus. J’ai compris que ce sont les autres qui avaient un problème avec notre situation.

Avant de conclure cela, bien sûr nous avons évacué tout soucis physique et douleur (RGO, APLV, trouble autistique, etc).

Admettre que le sommeil haché relève de la normalité, c’est envoyer une vision négative de la maternité et de l’enfance. Admettre que la majorité des enfants ne dorment pas, c’est contraire aux dogmes sociétaux français. Admettre que les réveils nocturnes sont naturels, c’est vider de leur sens le métier des marchands de sommeil.

Si chaque pédiatre expliquait aux parents le fonctionnement du sommeil chez l’enfant de 0 à 3 ans au lieu de gaver les enfants de céréales avant le coucher en espérant les faire dormir, si les cours de préparation à la naissance intégraient une composante sommeil afin de relayer ces informations, les parents ne questionneraient plus la normalité de leur situation. Mais non, on préfère les laisser en proie à de nombreuses interrogations qui pourraient pourtant être balayées d’un simple revers de la main, leur permettant de lâcher prise et de se concentrer sur ce qui compte vraiment.

C’est aussi pour cela que je vous partage notre historique de sommeil. Pour que vous puissiez constater qu’accompagner son enfant conduit vers un sommeil paisible lorsque l’enfant y est prêt. Et cela n’a rien à voir avec le fait que l’enfant ait été allaité ou non (sur ce point, une ribambelle de témoignages, ICI). Chaque enfant est naturellement différent et unique, alors aucune situation n’est transposable. L’idée est simplement de comprendre que s’écouter et se faire confiance, ne pas lutter contre son enfant pour des raisons sociétalement raisonnables mais pédiatriquement et neurologiquement déraisonnables vous guidera plus rapidement, ou si ce n’est rapidement au moins, sereinement, vers des nuits apaisées à long terme

  • Naissance – 2 mois

fullsizerender-2Pour nous, je suis intimement persuadée que tout démarre à notre accouchement (ou peut-être même avant, mais il serait trop long de démarrer l’introspection de mon propre enfant intérieur ici). Cet accouchement que j’ai plutôt bien vécu a été avec du recul bien trop médicalisé. Cela me convenait à l’époque car je n’avais aucune connaissance sur le sujet mais je le sais désormais, j’ai été « prise en charge » et on « m’a accouchée ». Je n’étais maîtresse de rien et j’ai abandonné mon bébé dans sa sortie. Ainsi, elle peinait à sortir et les contractions n’étaient pas suffisamment efficace. Tu m’étonnes, vu la dose d’analgésique et la position, même moi à sa place j’aurais galéré à sortir…! Ces circonstances ont mises mon enfant en difficulté de sorte que mon bébé a lâché du meconium tant qu’elle était encore in utero. Or, on le sait, c’est un signe de souffrance et de stress… Deuxième chose, elle est née à 20h29, et je suis intimement persuadée également qu’en fonction de notre heure de naissance nous sommes plutôt des oiseaux de nuit ou de jour. En échangeant avec d’autres mamans, ces hypothèses ont été confirmées pour leurs enfants également ce qui renforcent d’autant plus ma persuasion ! C’est donc avec ces données de départ que nous démarrons notre histoire ! A l’époque, je ne connaissais pas l’existence des séances qui permettent de revivre l’accouchement (je crois que ce sont des ostéopathes qui pratiquent cela) ou des bains de bébé « renaissance » qui leur permettent de retrouver le temps du bain les sensations utérines et l’apaisement que cela représente pour eux.

Concernant son sommeil, les 2 premiers mois ne sont pas significatifs pour parler « rythme » de sommeil car nous sommes dans le 4e trimestre de grossesse qui est justement marqué par une absence de distinction jour/nuit et avec un allaitement à la demande, bébé se réveille très souvent pour téter, ce qui est normal et signe que tout va bien et que tout se met doucement en place.

En revanche, déjà les premiers mois, nous constations quelque peu désemparés (bah oui, personne ne nous avait prévenu encore une fois !) qu’elle avait des besoins qui dépassaient quelque peu ce qu’on pouvait observer autour de nous et ce qu’on avait envisagé avant sa naissance : besoin constant de contact, tétées extrêmement longues (parfois 1h30 sur un sein). Nous découvrions donc le portage et doucement nous mettions en place le cododo (alors que nous ne l’avions pas envisagé au départ), malgré tous les bons conseils prodigués autour de nous consistant à essayer de la poser dès que possible et lui apprendre à tous prix à s’endormir seule. Nous les avons appliqués ces fichus conseils !! Combien de temps avons-nous perdu à essayer de la poser ? Quelle énergie dépensée dans le fait qu’elle dorme seule ? Seulement voilà, elle ne pouvait pas s’endormir seule, elle n’y était pas prête ni physiquement ni psychologiquement. Elle n’avait même pas 2 mois !!! Mais peu confiants en nos capacités de nouveaux parents, nous luttions donc contre elle et contre ses besoins et essayions à tous prix de la poser, ce qui se soldait 3 fois sur 4 par un échec cuisant. Tout le monde en sortait énervé : bébé car on ne répondait plus à son besoin de contact et nous car nous avions l’impression d’être de gros nuls…

  • 2 mois – 4 mois

fullsizerender-3Ces deux mois ont été les plus difficiles car nous étions en pleine période de décharges nocturnes. A partir de la tombée de la nuit, elle était inconsolable et ne s’endormait que vers 1h, 2h du matin. Elle voulait téter non stop et moi je ne comprenais pas ce qui se passait et nous nous obstinions à se la passer de bras en bras, désemparés, pour la calmer au lieu de la mettre en portage ou de lui donner le sein. Personne ne m’a parlé des tétées groupées du soir ni de la décharge des stimuli de la journée. Si j’avais su, nous aurions évité bien des pleurs je pense.

A cette période, nous écoutions encore notre entourage et nous évitions le portage et de l’endormir au sein pour ne pas l’habituer à s’endormir ainsi. Aujourd’hui je regrette tellement notre méconnaissance du sujet car les tétées auraient tout résolu. Et qui sait à quel point nous avons fragilisé sa confiance en nous en luttant autant contre elle ?

Nos nuits étaient toujours hachées : un réveil toutes les 2h environ. Et comme ça jusqu’à midi !! Sa session de sommeil la plus longue se situait entre 9h et 12h ! Là où la plupart des bébés font 19h-7h, nous ont faisait 00h-12h… Un oiseau de nuit je vous dis…ou une ado avant l’heure, question de perspective !

La journée elle dormait par courtes sessions de 30-40 min grand max, le plus souvent 20 min. Et d’une façon générale, elle ne s’endormait qu’au sein ou en écharpe.

  • 4 mois – 10 mois

fullsizerenderLà où d’autres « prennent un rythme » et bien nous on continuait sur notre rythme nouveau-né : siestes de 30-40 min max la journée (parfois seulement 15min), le plus souvent en écharpe, coucher tardif vers minuit et nuits hachées, réveils toutes les 2-3 heures.

A ses 5 mois, j’ai repris le boulot et elle a commencé la garde partagée : 1 semaine de garde à notre domicile, 1 semaine chez la cofamille.

Nous appréhendions énormément le moment des siestes et pour cause : elle ne s’endormait qu’au sein de maman ou en écharpe.

Nous n’avions plus assez de congés pour faire une adaptation en douceur avec notre nounou et elle a donc fait une « grosse » première journée (9h-16h) qui englobait au moins deux siestes. Et ce fut la cata… Ce fût l’une de nos grosses erreurs de jeunes parents. Et non guidés par la nounou, nous avons grandement fauté quant à la mise en place du lien de confiance avec la nounou pour A. (pour plus d’éléments sur la garde d’enfants c’est ICI). Aujourd’hui, si c’était à refaire, je ferai une adaptation longue et en ma présence.

Mais notre nounou a fini par me demander le soir « mais pourquoi vous ne me donnez pas votre porte-bébé ? » Et en effet pourquoi pas ? Et c’est ainsi que pendant 4 mois, elle a endormie A. en porte-bébé 2 fois par jour. Elle a commencé par la faire dormir pendant toute la sieste dans le porte-bébé puis a tenté progressivement de la poser. Ça a fonctionné chez nous car elle pouvait la poser dans notre lit, mais ça n’a jamais fonctionné chez la cofamille car elle n’avait là-bas qu’un lit parapluie dans lequel elle n’a tout bonnement jamais voulu dormir. Attention, progressivement signifie en plusieurs mois et non du jour au lendemain ! Les conditions de portage étaient approximatives (ma nounou n’a jamais vraiment voulu écouter comment bien l’installer) mais tant pis, on a accepté, c’était toujours mieux que rien.

Elle la faisait donc dormir sur elle…pour cette raison et d’autres, nous avons changé la mouture de la garde et au lieu d’alterner chaque semaine nous faisions désormais chaque semaine 3 jours chez nous et 2 jours chez l’autre famille. J’avais donc l’assurance que 3 jours/5 elle ferait ses siestes plus paisiblement.

Pour résumer, avec la nounou, la journée elle faisait une sieste en matinée d’environ 40-50 min et une sieste d’environ 1h ou parfois moins l’aprem. Lorsqu’elle n’y parvenait pas, la nounou les emmenait en balade et alors, elle dormait dans la poussette. Avec moi, les siestes étaient toujours anarchiques et au sein ou en portage/poussette (en mouvement constant).

  • 10 mois – 15 mois

fullsizerender-6Sa nounou a progressivement réussi à l’endormir sans porte-bébé. On a mis quasi 2 mois à faire la transition et à 10 mois elle arrivait à l’endormir d’abord aux bras en quelques minutes et la posait, puis enfin directement dans son lit. Elles ont instauré un rituel ensemble et le coucher des siestes se passait depuis super bien.

Mais voilà, si on récapitule, elle ne s’est couchée sans les bras pour les siestes qu’à 13 mois ! C’est aussi à cette période que nous avons décidé d’essayer de concentrer son sommeil diurne en une sieste unique et qu’elle a commencé à rallonger sa sieste unique pour arriver à des siestes de 2 à 3 heures d’affilée l’après-midi.

Avec moi, c’était statut quo : siestes au sein ou en portage, voiture ou poussette. J’arrivais rarement à m’extirper ou alors j’y arrivais et ça se terminait toujours pareil : elle se réveillait beaucoup plus vite que si le rocher restait près de sa moule !

Mais les nuits ont continué à être compliquées. Non seulement elle ne s’endormait qu’au sein et elle se réveillait toutes les 2-3h mais en plus de ça elle ne voulait pas aller dormir. Elle luttait contre le sommeil. Et on arrivait à l’endormir que vers 23h-23h30 quand elle était vraiment KO.

Nous avons tout essayé : la coucher plus tôt, beaucoup plus tôt en se disant qu’on loupait la phase de sommeil, et tout ce qu’on récoltait était un réveil vers 21h30 en mode « c’est bon j’ai rechargé les batteries » et on était repartis jusqu’à 1h du mat… Notre rythme de travail ne nous a jamais permis de mettre autre chose en place et clairement quant on rentrait vers 18h45/19h, il lui fallait le temps de remplir son réservoir affectif après une séparation de plus de 10h !

Elle n’acceptait aucun rituel et ne tenait pas en place si on souhaitait lire un livre. On était désemparés.

Puis j’ai commencé à lire des livres sur le sommeil et plus je lisais, plus il me semblait qu’en fait rien ne clochait chez notre fille. Elle n’avait en fait à proprement parler aucun trouble du sommeil (tels qu’ils sont entendus médicalement).

Son trouble à elle c’était de ne pas avoir des cycles de sommeil compatibles à nos attentes, et partant de là, son trouble c’était nos attentes irréalistes. Finalement c’est bien nous qui avions un problème : nous voulions qu’elle entre dans le moule ! Quand nous avons compris ça et accepté, les nuits ont été plus faciles. Toujours fatiguantes mais plus faciles. 

  • 15 mois – 19 mois

fullsizerender-5Depuis ses 13 mois, c’était donc réglé pour les siestes avec sa nounou.

Mais les nuits continuaient à être difficiles. Les poussées dentaires successives ne nous ont pas aidées non plus. A 15 mois, elle se réveillait encore en moyenne 4 fois par nuit (parfois plus !). J’étais épuisée avec le boulot et ces nuits.

Et à 16 mois, je n’en pouvais plus de notre rythme de quasi nouveau-né et nous décidions de tenter un sevrage nocturne en douceur. Et ça a super bien fonctionné pendant quelques jours, puis une nouvelle poussée dentaire nous a conduit à abandonner. Mais entendons nous, je ne l’allaitais plus pendant une plage horaire déterminée, ce n’est pas pour autant qu’elle ne se réveillait jamais pendant cette plage horaire…

Nous revenions alors à notre rythme de 3-4 réveils chaque nuit. L’été passa et à la rentrée, la reprise couplée à ces nuits ont fini de m’achever physiquement.

A ses 18 mois, nous retentions un sevrage nocturne (pour les récits de ces sevrages, c’est ICI). Mais dans l’espoir qu’elle dorme enfin, nous y allions trop fort et nous en oublions la règle que l’on appliquait jusque-là consistant à avoir des attentes réalistes quand à son sommeil. Nous avons alors rapidement fait marche arrière.

Deux sevrages, deux échecs. C’était trop tôt.

Mais finalement le plus important dans ce sevrage viendra du fait que nous avions enfin réussi à instaurer un rituel du coucher auquel elle était attentive et qu’elle prenait plaisir à suivre : nous allaitions allongés tous les 3 avec lumière tamisée et comptines/berceuses puis quand elle avait terminé on disait bonne nuit à la terre entière et on éteignait les lumières. Si elle le souhaitait on la berçait et ensuite on faisait dodo.

Nous avons mis fin au sevrage nocturne et avons retrouvé notre rythme nocturne haché.. Et le rituel de coucher n’a pas tenu bien longtemps finalement non plus.

A la rentrée de septembre (18 mois d’A.), nous avons changé de cofamille pour la garde. Là-bas, elle avait un matelas au sol et sa nounou a donc pu faire le même rituel qu’à la maison pour les siestes. Les siestes avec moi avaient toujours lieu au sein.

  • 20 mois – 26 mois

fullsizerender-46 mois pendant lesquels il n’y a pas eu tellement de changements en termes de sommeil. Sa journée type : réveil entre 8h et 8h30, sieste vers 14/15h après le déjeuner. Sa nounou la couchait dans son lit au sol et l’endormait en quelques minutes en restant juste assise à côté d’elle (elle n’avait même plus à s’allonger près d’elle !!). Elle dormait entre 1h30 et 3h d’affilée. Nous dînions en famille vers 19h30. Nous commencions le rituel du coucher à partir 21h en fonction de la fatigue. Elle s’endormait entre 22h et 23h en fonction des jours.

Elle ne s’endormait plus au sein après un forcing de ma part depuis un moment déjà (vers ses 23/24 mois). J’ai dû la saouler avec mes explications de « pas de dodo sur le néné » mais ça a marché !

Elle se réveillait en moyenne 2-3 fois par nuits pour téter mais elle arrivait à faire 22h-5h sans téter les bons soirs, ou une tétée vers 1h30 et l’autre vers 6h. Ça ce sont les jours « avec », les jours « sans » ou plutôt les nuits « sans » on pouvait encore avoir de multiples réveils et tétées non négociables… Le weekend je l’endormais encore au sein pour les siestes.

Puis à 26 mois, j’ai décidé que l’allaitement la nuit c’était terminé (pour le récit du sevrage, c’est ICI). Ce sevrage ayant son article dédié, je ne vais pas le détailler ici. Il n’avait pas pour objectif des nuits complètes, mais un arrêt des tétées la nuit. Le sevrage a été une réussite mitigée et les réveils ont diminué mais n’ont pas complètement disparus jusqu’à ses 3 ans.

  • 2 à 3 ans 

La période des 2 à 3 ans a été ponctuée de va-et-vient entre de bonnes nuits et des nuits plutôt chaotiques. Mais vers 2 ans et demi, les nuits étaient quand même beaucoup plus correctes, 1 à 3 réveils les mauvais soirs, une broutille comparé aux mois précédents ! Elle enchaînait rarement 3-4 heures sans même un micro-réveil. Mais elle gérait bien mieux ces micro-réveils qui ne passaient plus nécessairement par un « vrai » réveil. Depuis ses 2 ans et demi, elle dormait également dans son lit, de sa propre initiative (pour plus d’informations sur le lit au sol et le cododo, c’est ICI et ICI). Je dormais avec elle et en fonction de mon niveau de fatigue et de sa résistance au coucher je faisais toute ma nuit à ses côtés ou je la couchais et la rejoignais si elle m’appelait.

A 33 mois, nous avons également finalisé un sevrage induit (pour le récit de sevrage, c’est ICI). Une grande étape pour toute la famille qui s’est réalisée en douceur (autant que faire se peut) et dans l’écoute (de tous les protagonistes, moi y compris).

Et à 3 ans, ma fille a commencé à faire MES nuits ! Ce n’était pas lié à l’arrêt de l’allaitement car déjà avant le sevrage elle ne tétait plus qu’avant de dormir et au réveil avec quelques tétées exceptionnelles pendant la nuit.

Elle était fin prête (et nous aussi il va sans dire !).

  • 3 à 4 ans 

Depuis ses 3 ans, notre fille fait donc ce qui ressemble le plus  souvent à nos nuits ! Parfois elle se réveille, parfois non. Comme nous finalement ! Parfois elle nous rejoint dans notre lit et ça ne nous inquiète pas pour un sous, nous sommes là pour remplir la jauge de réconfort et de réassurance aussi longtemps qu’elle en ressentira le besoin.

D’ici quelques mois, sa sœur va nous rejoindre et une nouvelle histoire va s’écrire. Je ne manquerai pas de mettre cet article à jour le cas échéant !

  • Conclusion 

Rappelons donc que le sommeil est un processus évolutif et que tout le monde finit par dormir un jour (pour un article sur le sujet, c’est ICI). Plus sérieusement, la situation a été plus facile à vivre une fois que nous avons appliqué des attentes réalistes vis-à-vis de son sommeil.

Mais comme vous pouvez le constater à la lecture de cet article, à 18 mois, elle tétait encore beaucoup la nuit. Le plus difficile c’est finalement de lutter contre ce qu’on entend autour de nous, les « elle dormira si tu arrêtes de l’allaiter », « tu ne DOIS plus l’endormir au sein », « elle est assez grande maintenant », etc.

Un enfant de 18 mois ou même 2 ans n’est pas un GRAND enfant. C’est un ENFANT point barre. Il faut lutter contre cette volonté de la société de vouloir à tous prix appliquer à des enfants ce que même les adultes ne font pas ou n’aiment pas faire : dormir seuls, dans le noir, pendant que les autres sont dans la pièce d’à côté avec pour seule compagnie des objets de substitution.

Rappelons également que la grande majorité des enfants ne « font pas leurs nuits », c’est-à-dire qu’ils se réveillent plusieurs fois par nuit et même ceux dont les parents se targuent que c’est le cas : certains n’appellent tout simplement pas leurs parents. Je ne sais pas comment ces parents y sont parvenus, et finalement ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse c’est d’être certaine que le jour où ma fille ne m’appellera plus, ce sera parce qu’elle s’en sentira capable, d’elle-même !

C’est donc un processus naturel des cycles de sommeil de l’humain. Ainsi, nous nous réveillons quasi tous plusieurs fois la nuit. La différence réside dans notre capacité à nous rendormir seuls. Certains ont besoin d’être accompagnés et c’est notre rôle de parents que de pourvoir cet accompagnement jusqu’à ce que nos enfants se sentent prêts émotionnellement et neurologiquement à s’endormir ou se rendormir seuls. Tout ce qui doit vous intéresser c’est que VOTRE enfant s’endorme sereinement : vous pourrez toujours regarder chez le voisin et penser que l’herbe y est plus verte mais vous ne savez rien des conditions d’endormissement ni du contexte familial et cela ne devrait pas vous intéresser ni vous inquiéter.

Rassurons nous, la vie est courte, ces périodes difficiles passeront vite mais elle est longue aussi, et nous rattraperons nos nuits plus tard ! Et puis, chaque jour qui passe vous rapproche du jour où vous dormirez à nouveau ! 

Retrouvez les autres articles du Blog sur le sommeil : 

5 commentaires sur “Historique du sommeil chez les Novas (naissance – 4 ans)

  1. Merci pour ton témoignage! Grâce à tes nombreux récits, j’ai pu aussi mieux comprendre mon petit garçon! Oui nos enfants sont normaux 😍

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  2. Je viens de tomber sur ton blog en cherchant désespérément des témoignages sur le sommeils des bébés. J’ai un bébé qui ne fait de sieste que dans les bras, ou au sein. Donc ton histoire me rassure énormément. Pour la nuit nous l’emmaillotons, en plus du cododo ce qui le rassure et lui permet d’enchaîner mieux ses phases de sommeil. Nous redoutons le jour où nous ne pourrons plus le faire, mais la encore, ton article est très rassurant. Alors MERCI. 😁

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