Allaitement et séparation : bébé refuse le biberon, 10 témoignages de mamans

Lorsqu’il est question de séparation et d’allaitement lors d’absences ou lors de la reprise du travail de la mère, la première alternative au sein qui nous vient à l’esprit est le sacro-saint biberon ! Or, les parents peuvent vouloir éviter ce contenant pour des raisons liées au risque de confusion mais il peut aussi arriver que bébé le refuse tout bonnement ! Nous avons déjà vu quelles alternatives s’offraient à nous en termes de contenants, ici. Mais le plus intéressant lorsqu’on souhaite s’informer c’est de lire des partages d’expériences ! Je vous propose donc dans cet article, 10 témoignages de super-mamans qui ont soit dû se résigner à ne rien donner en substitut à leurs bébés, soit dû trouver des solutions alternatives pour les nourrir en leur absence !

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Témoignage de Julie, 27 maman de Léo, 20 mois :

img_7899« J’ai eu la chance de pouvoir prendre un congé parental de 6 mois après mon congé maternité ce qui m’a permis de reprendre le travail aux 9 mois de Léo. Nous avons la chance que Léo soit gardé en famille. Mais voilà Léo refusait absolument tous les contenants autres que le sein. Nous avons testé la tasse à bec dur, la pipette, la cuillère et la baby cup. Lorsque je m’absentais quelques heures avant de reprendre le travail c’était une source d’angoisse pour moi de savoir que mon bébé patientait. Nous avons même décidé de tenter le biberon Calma de chez Medela en étant bien conscient du gros risque de confusion sein tétine, chose qu’il a également totalement refusé (et je l’avoue je préfère qu’il n’ait pas de biberons). Puis nous avons décidé avec son papa de lâcher prise. La reprise du travail arrivant, j’avais prévu du stock de lait tiré que je donnais à la personne qui le gardait ainsi qu’une tasse à bec dur. Les premiers jours il n’a rien voulu prendre et attendait patiemment les tétés retrouvailles. Puis avec beaucoup de patience et d’explications, il a petit à petit accepté la tasse à bec mais sans l’anti-fuite car Léo ne sait pas téter autrement qu’au sein (et c’est toujours le cas aujourd’hui). Attention la tasse à bec et notamment sans anti-fuite comporte également un risque de confusion, comme beaucoup de contenant d’ailleurs. Mais nous avons fait ce choix qui avait l’air de plutôt lui convenir. Il a toujours bu de petites quantités de lait en mon absence et toujours à température ambiante voir même un peu frais. Puis nous sommes progressivement passés à la tasse 360 de chez Munchkin. C’est d’ailleurs celle qu’il utilise encore à l’heure actuelle. Aux environs de ses 1 an et, lorsqu’il était diversifié, j’ai arrêté de fournir du lait (mais pas arrêté les tirages, merci l’hyperlactation). Aujourd’hui, à 20 mois, il ne boit plus de lait en journée en mon absence. Il tète le matin, le soir et la nuit. Faîtes confiance à votre bébé et lâchez prise et vous verrez tout ira bien. »

Témoignage d’Eloise, 28 ans, maman de June et de Masha, 14 mois : 

46aba27b-5c92-4650-a199-d308d05f3650Lorsque j’ai repris le travail de nuit en 12h, j’ai repris à mi-temps. Masha avait  presque 6 mois, pas encore diversifiée et notre allaitement exclusif se déroulait à merveille. Un fort lien s’était créé, si fort qu’elle ne voulait boire qu’à la source.. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir un lait pile poil à 37 degrés et adapté a ses besoins du moment. Mais 13h en mon absence, si petite, je trouvais que ça faisait long pour un jeun ! Peu avant ma reprise, on a fait plusieurs essais. J’avais loué un tire lait à la pharmacie et je tirais mon lait juste avant de lui proposer pour que le lait soit « frais » (décongelé, le lait a un léger goût différent). Nous avons essayé avec différents contenants, mais elle ne faisait que grimacer et les repousser. Donné par le papa ou moi, avec ou sans ma présence n’a rien changé non plus. Nous avons laissé tomber, je ne voulais pas que ça en devienne une obsession et surtout je me disais que face à 13h sans la source elle n’aurait pas d’autre choix.. pfff c’était sans connaître son côté déterminé ! Elle n’a jamais pris une goutte de lait, c’était grève de la faim et de la soif ! Chaque nuit travaillée, je partais la boule au ventre, ne pouvant pas la nourrir, la réconforter.. j’en arrivait à culpabiliser de la laisser le soir. Bien sûr le matin à peine arrivée, elle se jetait sur moi, enfin sur mon sein ! J’ai une énorme chance d’avoir son papa qui a été d’un soutien sans failles et avec qui je pouvais partager mes émotions, ce bonheur de reprendre le travail que j’aime tant et la culpabilité que chaque maman connaît. Les semaines passaient et se ressemblaient. Nous avons essayé tous les contenants possibles et imaginables, les flans, yaourt, chaud, froid, tiède, différent goût rien. Elle ne voulait pas de mon lait dans un autre contenant qu’à la source. Et ne voulait pas d’autre aliment non plus. Elle refusait le moindre légume ou fruit ou laitage spécial bébé. Ça a vraiment été une période difficile, de remise en questions. Qu’est ce qu’on fait de mal ? Un problème mécanique de déglutition ? Phobie alimentaire ? Un fort caractère ? Sa façon de me dire je ne veux que toi maman ? Nous ne voulions pas la forcer, la braquer ni en faire une obsession mais je partais en me demandant ce qu’elle allait manger et mon mari se demandait comment il allait gérer la nuit en entendant son estomac gargouiller ! Donc au final ça en devenait une obsession..puis au alentour de 10 mois elle a commencé à accepter mon lait dans une tasse 360. Alléluia ! Chaque nuit travaillée, je tirais mon lait pour « vidanger » mes seins. J’avais un REF et une bonne lactation donc pas besoin de stimuler, simplement de les vider. Mon stock de lait au congèl commençait sérieusement à grimper et je me demandais s’il allait servir un jour. Elle prenait quelques gorgées par-ci par-là, mais au moins elle se nourrissait. Et niveau diversification elle n’acceptait que le camembert ! Allaitée exclusivement à 10 mois, la courbe de poids a commencé à ne pas suivre.  Alors lorsque j’allais à la visite chez le médecin, il fallait que je m’arme d’arguments pour lui prouver que j’avais raison de suivre le rythme de ma fille.  Si elle ne veut pas, c’est qu’elle n’est pas prête ! Aux 1 an de Masha, je suis passée en temps plein toujours de nuit. Maintenant je pars le cœur léger au travail. Elle ne fait pas ses nuits et donc prends toujours mon lait dans la tasse 360 lorsqu’elle se réveille et cherche le sein de mon mari. Elle est toujours en dessous de la courbe de poids ce qui fait flipper mon médecin ! Mais j’ai décidé de lui mentir et de lui dire qu’elle dévore des petits pots entiers ! Haha ! Et bien sûr open(ni)bar comme dirait Sonja ! C’est un bébé en pleine forme qui mange actuellement de tout ! Ce qui me conforte dans l’idée que c’est son rythme à elle, et nous on s’adapte et on évolue avec elle. Si je peux donner deux conseils c’est  : patience et confiance. »

Témoignage de Camille, 34 ans maman de Mellina, 29 mois :

4bf3d9ce-9ef7-46b7-aeb7-942d3cb59736« J’ai pris un congé parental jusqu’au 11 mois de la puce. Mellina a toujours été allaitée à la demande et n’a jamais voulu prendre le biberon. On a commencé la diversification classique à ses 6 mois mais ça n’a pas été un grand succès. Elle mangeait très peu voire quasiment rien. Je commençais à m’inquiéter énormément pour la reprise du boulot. Je tirais quand même mon lait pour avoir des stocks. J’ai commencé à la maison à lui donner un peu de mon lait dans les petits pots de yaourt en verre de la marque la Laitière. Je trouvais le contenu adapté à ses petites mains. Le but c’était que chez la nounou elle puisse boire le lait comme ça. Je lui préparais aussi de la semoule au lait maternelle. Les débuts chez la nounou ont été compliqués. Il y a même un jour où elle avait refusé le lait dans le verre. Mais j’avais toujours lu qu’un bébé ne se laissait pas mourir de faim donc j’essayais de garder mon calme. Au final, tout s’est bien passé. Mellina a appris à boire seule avec la petite tasse et elle s’est mise à manger de plus en plus. Même si la journée elle ne mangeait pas énormément elle se rattrapait bien en fin de journée. Aujourd’hui, à 26 mois elle est encore allaitée 🙂 »

Témoignage d’Amandine, 29 ans, maman d’un garçon de 2 ans et 4 mois : 

9e594435-8fec-4969-bff6-51583afbfce9-1« Mon aîné est né avec un beau torticolis rendant les débuts de notre aventure lactée assez difficiles : bouts de sein, compléments avec un Dal et tirage après chaque tétée pour pouvoir complémenter, crevasses… l’allaitement était un incontournable pour moi et je ne me voyais pas arrêter, sous aucun prétexte. Quand enfin les problèmes ont été résolus, la famille m’a poussée à donner mon lait en biberon « sinon j’en ferai un bébé impossible à garder » et « il ne faut pas que je sois égoïste ». La reprise du travail était planifiée pour ses 6 mois, la pédiatre a confirmé les injonctions familiales et m’a dit qu’il était temps de le préparer pour la crèche lors de la visite des 3 mois. La confusion sein/tétine serait un mythe dont les sages-femmes parlent car le vrai problème des bouts de sein utilisés au départ est la stimulation de la lactation. La preuve : il tète désormais sans et il a pas de souci… Convaincue que le biberon est indispensable pour la garde en crèche et par les divers conseils reçus, j’ai donné un pot de lait à papa et un biberon. Premiers signes de faim, papa s’installe confortablement dans le fauteuil, impatient de nourrir son fils et de tester ce dont tous les papas parlent : le vrai rôle du père, donner le biberon. Bien sûr, pas simple pour une première. Bébé s’est tortillé dans tous les sens, il a hurlé et cherché à téter. Papa a abandonné un peu triste mais résolu à recommencer. Il a essayé tous les jours pendant 15 jours. Puis on s’est dit que rien ne pressait et que bébé devait peut-être grandir encore un peu. En vacances, bébé avait 5 mois, il était temps de réessayer.  Papa a tenté sa chance, tatie venue avec nous aussi, grand-mère et grand-père aussi… tous ont eu le même résultat : une soupe de grimaces puis une crise de larmes. Vient le temps de l’adaptation à la crèche. Les puéricultrices me rassurent tout de suite : beaucoup de bébés refusent le biberon en famille et le prennent sans problème à la crèche. Et s’il faisait partie des enfants qui refusent catégoriquement le biberon,  elles connaissent des alternatives. Puis enfin, s’il refuse de manger à la crèche, il se rattraperait avec moi et ne se laisserait pas mourir de faim. Premiers jours de crèche, essais de plusieurs marques de biberons. Bébé refuse tout et boit peu de mon lait. Les nuits sont difficiles mais il est diversifié : il mange sans problème les repas solides à la crèche ce qui me rassure. Les puéricultrices tentent aussi la cuillère et le verre pour donner mon lait. Et là, révélation. Mon bébé sait boire au verre, il se met à boire entre 180 et 250 ml de lait maternel à la crèche. Les nuits restent difficiles et je comprends vite que ce sera désormais notre rythme : les tétées nocturnes sont plus affectives que nourricières. Les stocks de lait congelés sont moins appréciés que le lait tiré la veille pour le lendemain. Je tire mon lait au bureau tous les jours jusqu’à ses 15 mois. Il boira du lait maternel à la crèche jusqu’à ses 18 mois. Aujourd’hui, il a 26 mois. Il est toujours allaité, ne fait toujours pas mes nuits. Son petit frère a 2 mois, nous découvrons le coallaitement. Les injonctions à lui introduire un biberon et une tétine pour éviter les problèmes de l’aîné ont commencé bien avant sa naissance. (Quand bébé est malade, ce sont les grands-parents qui le gardent et donner au verre c’est moins sympa qu’un biberon pour eux…). Et pourtant, il n’en sera rien. Beaucoup mieux informée, je ne prendrai aucun risque pour cet allaitement. Je refuse une confusion sein tétine et mon grand m’a prouvé que les biberons ne sont pas absolument nécessaires pour être gardé. Le petit apprendra aussi à boire au verre quand le spectre de la reprise du travail approchera. Et les grands-parents s’y feront, comme ils s’y sont faits pour le grand ! »

Témoignage de Julia, 27 ans, maman de Rafael, 11 mois : 

b0fc95c1-72e6-430d-8e7e-bbd946aec95c« Rafael avait 4 mois lorsque j’ai repris le travail. 1 mois et demi avant ma reprise nous avons tout essayé : biberons de plusieurs marques, tasse, seringue, soft cup, DAL. Rien n’y fait ; Rafael ne veut que le sein. Mon médecin me répétait sans cesse de ne pas m’inquiéter , un bébé ça ne se laisse pas mourir de faim. J’ai donc repris le travail la boule au ventre ; mon bébé ne mangeant que quelques cuillères de purée en mon absence. Les personnes gardant Rafael ont tentées, en mon absence, de lui donner mon lait, en vain…Rafael refuse aujourd’hui toujours catégoriquement le biberon. Malgré les difficultés liées au fait que Rafael ne boive pas de lait en mon absence, sa courbe de poids est toujours restée correcte. Il tête toujours le matin avant que je parte travailler et quand je rentre. Lorsque je suis présente, il tête à la demande. La diversification étant avancée, je suis moins stressée qu’auparavant et notre aventure lactée se poursuit avec bonheur ! »

Témoignage de Louise, 25 ans, maman d’une petite fille de 15 mois : 

1de02eba-d087-4faf-a68b-f4e63c985cd2« J’ai eu la chance de reprendre le travail au 6 mois de ma fille. Je voulais continuer d’allaiter alors j’ai loué mon tire lait, fais du stock en amont. Le premier jour j’ai laissé ma fille chez nounou seulement la matinée. Elle n’avait pas bu de lait mais elle avait tété le matin donc ça ne m’a pas inquiétée. J’avais décidé de commencer la diversification à 5 mois pour que la nounou puisse donner autre chose si nécessaire (bien évidemment je rappelle que l’OMS préconise 6 mois!!). Le jour de ma reprise, je l’avais réveillée pour qu’elle tète avant mon départ, j’avais donné 200 ml de lait pour la journée + 200 ml de lait congelé à déposer dans son congélateur « au cas ou ». Je la récupère le soir, nounou me dit qu’elle n’a rien bu à la tasse 360 donc elle a essayé avec la pipette du doliprane. Elle a bu 10 ml. Et moi qui tirait des 300 ml au boulot ! Je ne savais pas trop quoi en faire… je ne me suis pas inquiétée pour ma fille car j’avais lu qu’elle pouvait se priver de lait la journée. En effet, la nuit elle tétait énormément pour compenser! Et la journée elle mangeait un repas + yaourt et une compote ( attention, les laitages peuvent entraîner un sevrage). Aujourd’hui, elle est toujours allaité à la demande en ma présence, et ne boit toujours pas de lait en mon absence ! ».

Témoignage de Sophie, 30 ans, maman d’une petite fille de 19 mois : 

« Pour nous ça a été allaitement exclusif à la demande, étant en congé parental donc 24h/24h avec bébé je n’ai jamais eu besoin de tirer mon lait pour lui donner. Mais voilà bébé a 9 mois et je dois reprendre le boulot à mi-temps. Elle sera gardée par son papa les 2 jours travaillés. Quelque temps avant la reprise on se dit qu’on va essayer le biberon, je suis contre à cause de la confusion mais mon mari insiste un peu donc je le laisse tenter. Je tire mon lait mais c’est un refus total de la part de ma fille… On essaie d’autre contenant : tasse à bec, verre, pipette… Bref échec total. J’ai même essayé les flans au LM. On se dit qu’elle a besoin de temps que ça viendra mais en fait non, il n’y a que le lait à la source qu’elle accepte. Par chance je travail à quelques minutes de la maison donc je rentre le midi pour la tétée afin d’éviter qu’elle ne manque trop. De plus ma fille a un retard alimentaire sûrement dû à un trouble de l’oralité. Donc à ce moment là mis à part le lait il est très difficile de la faire manger… pas facile pour nous parents de voir son enfant refuser de se nourrir et de ne pas accepter au moins son lait. Petit à petit, ils trouvent leur équilibre, il arrive à lui donner un peu de yaourt et de biscuit pour la faire patienter le temps que je rentre à midi. Ça a été dur pour bébé et pour papa le temps de trouver leur marques et leurs habitudes mais aujourd’hui ça va très bien. 19 mois d’allaitement toujours à la source ! Pour un deuxième enfant je pense que j’essaierai d’introduire plus tôt mon lait (pas au biberon) afin d’essayer de l’habituer à prendre le lait autrement qu’à la source afin de ne pas revivre les mêmes difficultés. »

Témoignage d’Alison, maman d’une petite fille de 26 mois :

f92efe2e-c159-4acd-bcf5-a8870651f24c« J’ai repris le travail à mi temps (2,5 jours par semaine) quand ma fille allait avoir 4 mois. Elle est gardée en micro crèche. Elle a toujours refusée de prendre mon lait autrement qu’au sein. Je lui donnais une tétée en arrivant à la crèche (crèche au top
qui a un fauteuil dans une pièce pour les mamans allaitantes) et puis j’y retournais le midi pendant ma pause pour lui donner une autre tétée. C’était la course pour moi le midi car entre la route et le temps de tétée il me restait à peine 10min pour manger. Mais ce temps de ressourcement ensemble nous faisait beaucoup de bien. C’était dur pour elle d’attendre jusque 12h que j’arrive, vers 11h elle commencée à s’impatienter. Le personnel de la crèche à tout tenté pour lui donner mon lait (c’était du lait frais et non congelé donc pas de problème de lipases). Elles ont essayé au biberon cuillère, à la tasse, à la tasse à bec dur et même au biberon avec différentes tétines, elles ont essayé plus chaud, moins chaud, dans différentes positions dans les bras, dans le transat, dans le fauteuil où je lui donnais la tétée. Les 2 premiers mois ont été compliqués, une fois je n’ai pas pu venir le midi, je suis passée dans l’après-midi, elle est restée près de 6h sans rien dans le ventre. A ses 6 mois et demi, nous avons commencé la DME. A partir de là c’était plus simple car elle avait à manger pour patienter et je venais toujours le midi la nourrir au sein. Mon mari la récupèrait vers 15h et elle prenait le goûter avec lui. Avec la DME on lui a proposé de l’eau au repas et goûter dans une tasse à bec dur. Un jour j’ai proposé à mon mari de lui mettre mon lait au lieu de l’eau et elle a accepté de le boire ainsi. Nous avons proposé de faire la même chose à la crèche (d’autant plus que c’était les même tasses à bec dur de notre ami suédois) mais elle refusait quand même de prendre mon lait.
Vers ses 7 mois elle avait donc la tétée du matin et du midi à la crèche et 15h mon lait à la tasse. Et ce n’était que 2 jours par semaine. De mon côté, les jours où je travaillais je tirais également en fin d’après-midi une fois mon lait. C’était frustrant au début de tirer sans qu’elle ne le prenne, elle a eu des bons bains lactés avec tout ça 🙂 J’ai continué à aller la nourrir le midi à la crèche jusqu’à ses 14 mois. Maintenant elle a 26 mois et elle a toujours la tétée quand on arrive à la crèche le matin. Même si elle a tété au réveil, elle a besoin de ce moment entre nous avant de se quitter, ça fait partie de son rituel de séparation. Et la tétée des retrouvailles est clairement la plus importante au monde pour elle. A partir de septembre je reprends à 70% le boulot mais maintenant il n’y a plus de soucis, je ne tire plus mon lait depuis ses 18 mois et elle passe la journée sans mon lait quand je ne suis pas avec elle. Et les jours où l’on est ensemble c’est des tétées toutes les heures ! »

Témoignage d’Astrid, maman d’Adrienne, 16 mois : 

2a36a9ec-401e-4109-b369-d888f112f588« J’ai repris le travail quand Adrienne, ma deuxième fille, avait 5 mois. Je suis en libéral et je travaille 4 jours par semaine. J’avais vaguement essayé de lui donner un biberon avant ma reprise mais elle le refusait et cela me contrariait de ne pas profiter à fond de mon temps d’allaitement exclusif. Je n’ai donc pas insisté en me disant qu’elle s’habituerait à se nourrir différemment quand elle serait gardée et que je continuerai de l’allaiter à 100% quand elle serait avec moi. Sauf qu’elle a catégoriquement refusé les biberons (de lait maternel) à la crèche, ainsi que tout autre contenant. Sa référante peinait à lui donner quelques millilitres à la petite cuillère. Nous avons donc testé les flans de lait maternel que je faisais chaque soir pour le lendemain et elle les a accepté ! Elle se rattrapait également bien en tétant le soir et la nuit. Nous essayons toujours de lui donner sous différentes formes liquides car soyons honnête entre le tire-lait, le travail et les nombreuses tétées nocturnes, les 10 minutes de cuisine de flan c’était les 10 minutes de trop… Au bout de 2 mois nous avons réessayé le lait maternel à la tasse et elle l’a accepté ! »

Témoignage de Floriane, maman d’une petite fille de 17 mois : 

a04c1863-dc83-4af9-b4d2-0efbd5c1a22b« J’ai repris le travail en deux fois :
– La première fois, ce n’était que pour 4 jours de reprise avant les grandes vacances scolaires, ma fille avait 4 mois. Elle avait été gardé quelques heures par ma mère auparavant et celle-ci avait pris une semaine de vacances afin que je puisse reprendre le travail, question administrative oblige. Nous avions à ce moment là essayé de lui donner mon lait à l’aide d’un gobelet, nous avions fait ce choix car ayant déjà une sucette, nous ne voulions pas multiplier les risques potentiels de confusion en introduisant un biberon. Elle en prenait peu, beaucoup finissait à côté et cela se faisait à chaque fois dans les hurlements, bien loin de l’apaisement du tétou. Étant professeur des écoles et n’ayant plus d’élèves pour cette dernière semaine de l’année ma mère profitait de notre pause méridienne pour amener ma fille à l’école afin que je la fasse téter. Elle tétait donc la nuit, le matin avant 8h, heure de mon départ, vers 11h30, vers 13h30, après 17h une fois rentrée et en illimité jusqu’au lendemain. Ma mère devait donc lui donner du lait une fois dans la matinée et une fois dans l’après-midi. Ce fut dur et laborieux car elle n’en voulait pas de cette manière et elle finit le dernier jour par se caler sur les moments où j’étais là pour téter, ne réclamant rien entre temps.
– Face à cette situation et les deux mois nous séparant de son adaptation chez la nounou, nous avons choisi de profiter le l’été pour tester d’autres contenants : verre à bec dur nuby, tasse 360, tasse à bec dur twistshake, softcup. Le système de la softcup comme celui du gobelet ne lui convenait pas elle ne lapait pas et s’énervait. La tasse 360, la twistshake et leurs systèmes d’aspiration étaient trop complexes pour elle (depuis ses 8-10 mois ils sont devenus ses favoris mais pas avant). Le seul plutôt concluant était donc le verre à bec dur nuby, pas de valve donc un débit rapide lorsque le verre était trop penché (mais tjrs moins fort que mon REF!!) et un bec un peu large et long pour une aussi petite bouche, ma fille ayant choisi celui là nous avons donc fonctionné avec, mais les prises restaient peu conséquentes même en mon absence.
A un mois de la reprise, sans grand changement et voyant arriver la reprise à grand pas, nous avons décidé de commencer la diversification. Nous souhaitions à la base faire une DME mais les responsables du mode d’accueil étaient radicalement contre. Nous avons donc commencé une diversification « classique » à ses 5 mois pour deux raisons principales : 1) permettre à ma fille de découvrir les purées avec ses deux parents en vacances, sereinement et à son rythme et 2) pouvoir la confier un mois plus tard à sa nounou avec une possibilité de la nourrir supplémentaire et différente du verre à bec qu’elle ne prenait que très mal. La diversification se passe dans les règles de l’art malgré quelques maux de ventre, elle mange, elle tète et la rentrée arrive donc. En accord avec la pédiatre nous attendons le 7ème mois pour introduire les laitages car je fais moi même une intolérance aux produits laitiers de vache, plutôt faible mais qui m’a contrainte à arrêter tout produit en contenant dans mon enfance. Comme actuellement je mange quelques fromages et produits industriels en contenant, elle est donc en contact avec via mon lait depuis la naissance. L’adaptation se fait donc, tranquillement, la nounou est super et à l’écoute. Elle l’accompagne dans ses besoins. Elle mange bien mais ne prend toujours que très peu de lait au verre, je ne m’en inquiète pas car elle se rattrape le soir et la nuit. Cela inquiète par contre les directrices responsables du multi-accueil familial qui me convoquent à l’occasion de la signature du contrat dans leur bureau… Mon jugement dernier, le jugement du tribunal d’Osiris, appelons ça comme on veut, le fait est qu’après m’avoir expliqué que ma fille n’avait pas la quantité journalière de lait (n’écoutant pas le fait qu’elle tétait pour se rattraper le soir et la nuit, que sa courbe de poids continuait de grimper, que ses couches étaient toujours mouillées,..), que la confusion sein-tétine était un mythe, qu’elle n’existait pas, elle me demandèrent de fournir un biberon pour le lundi suivant en ayant « profité » du week-end pour « l’entraîner » à boire avec. Je ressors donc de ce rdv dépitée, énervée contre ces personnes non formées ni informées alors que ce sont des professionnelles et je m’effondre dans ma voiture pleurant toutes les larmes de mon corps pour cet allaitement que je vais risquer de gâcher, de sacrifier à cause d’elles et d’un fichu biberon. Après plusieurs recherches, quelques échanges je décide d’acheter le biberon calma de Medela (qui éviterait la confusion de débit) pour moi c’est un peu comme choisir entre la peste et le choléra, je n’en ai strictement pas envie, c’est un branle-bas de combat pour en trouver un près de chez moi, j’appelle un bon nombre de pharmacies, j’en achète deux. Ma fille le teste, elle le prend mais pas mieux que le verre, je laisse les deux contenant à la nounou pour qu’elle le constate et qu’elle avise. En parallèle, le moment étant venu, nous commençons donc les laitages à la maison en variant au maximum l’origine (vache, brebis, chèvre), j’essaye également le « flan au lait maternel » dont la texture est refusée en bloc par ma fille et dont la préparation maison n’était pas conforme pour que la nounou puisse le donner. Au bout de 15 jours et après plusieurs refus catégoriques du biberon chez la nounou, le lait est donc remplacé par des laitages d’origines variées. Elle ne voulait et ne veut toujours mon lait qu’à la source, point final. Le biberon est remisé au placard, le tire-lait également car je ne ressens plus le besoin de tirer en journée. Elle tête donc à la demande de 18h à 7h le matin les 3 jours où elle est gardée, ses repas de la journée sont donc complétés avec des laitages et les 4 jours restants c’est tétées à volonté. A ce jour, à bientôt 17 mois, les tétées de nuit ont disparues ou presque (sauf cas de force majeure, dents, fièvre and co), elle continue de téter matin et soir quand elle est gardée et en journée quand elle le réclame quand nous sommes ensemble.  Avec un petit frère ou une petite sœur qui arrivera dans un peu plus de 6 mois, j’espère continuer cette aventure aussi longtemps qu’elle en éprouvera le besoin et je l’espère pouvoir la poursuivre à trois. Si je devais en retenir une chose c’est qu’au lieu de m’épuiser en recherches et en essais infructueux, j’aurais dû avoir plus confiance en elle, en moi, c’est ce qu’on appelle grandir en tant que mère. »

 

 

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