Reprise du travail: comment concilier la reprise et la poursuite de l’allaitement ?

Ce jour arrive tôt pour certaines, plus tard pour d’autres, jamais pour les plus chanceuses !!

Chez nous, la reprise était prévue pour les 5 mois de mon aînée. Le lundi 28 août, je devais reprendre le travail. Au mois de juin, nous avons trouvé notre co-famille et notre nounou pour la garde partagée. Lors de notre premier entretien, la nounou m’a demandé si à la rentrée elle devra donner mon lait ou si nous passerions au lait en poudre la journée. Et pour être tout à fait franche, avant qu’elle ne me pose cette question tout à fait anodine, je n’avais jamais envisagé la poursuite de l’allaitement exclusif à la reprise. J’étais persuadée que l’allaitement en journée devait s’arrêter lorsque le boulot reprendrait.

Mon objectif était ainsi de réussir un allaitement mixte (gardant les tétées du matin et du soir) et ça serait déjà très bien. Personne ne m’avait alors informée sur les risques pour ma lactation qui, à 5 mois, n’était pas encore totalement établie, ni sur les risques d’une éventuelle préférence de mon bébé pour le débit du biberon (en fonction évidemment de son éventuelle fragilité de succion). Nous sommes partis en vacances tout le mois d’août, et plus le 28 août, date de ma reprise, approchait, plus les questions se bousculaient dans ma tête…

La date approchant, nous avions introduit un biberon de lait en poudre à 16h pour supprimer progressivement cette tétée (conformément à ce que j’avais lu sur internet). On ne s’y retrouvait pas. Quand on a donné que le sein pendant 3-4 mois on n’y connait rien… Quel lait ? Quelle quantité ? Et puis je n’y arrivais pas. Je trouvais ma fille trop jeune et elle aimait tellement prendre le sein que ce n’était pas juste envers elle… Lui donner un substitut alors qu’il y avait tout ce qu’il fallait à la source… Nous trouvions la situation absurde. Elle ne buvait pas avec appétit et mon mari a détesté lui donner les biberons. Pour lui, c’était contre-nature. Je vous livre ici notre expérience et notre sentiment vis-à-vis de cette situation. Ce n’est en aucun cas un jugement envers ce que font les autres. Au bout de deux biberons, nous avons laissé tomber en nous disant qu’on s’y mettrait directement à la rentrée sans adaptation…

A l’inverse ça me semblait compliqué, si ce n’est impossible, de mettre un éventuel tire-allaitement en journée en place, d’autant que nous rentrions de vacances le 27 août (un dimanche) et que je reprenais le lundi 28 août à plein temps directement (il ne me restait plus une seconde de congés, j’avais tout utilisé pour rester un peu plus longtemps avec ma fille…). Mais plus la date de reprise approchait, plus l’idée me trottait dans la tête. Je n’osais pas en parler à mon mari, j’avais peur qu’il me prenne pour une folle !

Je décide tout de même de lui en parler et il me répond « Appelons le Dr Roussel », cet homme formidable, pharmacien propriétaire de l’une des 3 pharmacies amies de l’allaitement en France, qui a accepté de nous recevoir un dimanche, veille de ma reprise et m’a équipé de tout l’attirail nécessaire pour continuer un allaitement exclusif de tout substitut et tirer mon lait sur mon lieu de travail.

img_7457Le lundi, arrivée au bureau, je suis partie à la recherche d’un lieu calme et propre (je partageais mon bureau et n’envisageais pas de tirer dans les toilettes) à l’aide de mon assistante (merci à elle aussi) et nous avons trouvé un bureau vacant dont on m’a temporairement confié les clés.

C’est ainsi que j’ai repris le travail en continuant à allaiter ma fille de tout juste 5 mois qui était gardée en journée par une nounou (pour un article sur l’allaitement et les modes de garde, c’est ici).

Pour de nombreux autres témoignages de working mums allaitantes, c’est ICI !

Ce que dit la Loi :

En tant que salariée vous pouvez allaiter votre enfant durant les heures de travail, pendant 1 an à partir de sa naissance. Pour ce faire, vous avez droit à une réduction de votre temps de travail d’1 heure par jour, répartie en 30 minutes le matin et 30 minutes l’après-midi.

Les temps de pause ne sont pas rémunérés (sauf dispositions conventionnelles contraires).

Cette période d’allaitement est réduite à 20 minutes si votre employeur met à disposition des salariées un local dédié à l’allaitement (à l’intérieur ou à proximité des locaux affectés au travail).

L’entreprise qui emploie plus de 100 salariées peut être mise en demeure d’installer dans son établissement (ou à proximité) un tel local. Tout local dédié à l’allaitement doit respecter des normes strictes en matière de santé et sécurité au travail.

Sources :

Cela ne signifie pas qu’au de-là d’un an vous ne pouvez plus tirer votre lait au travail, cela signifie simplement qu’en pratique on pourra vous embêter. 

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En pratique :

Tout va dépendre de votre lieu de travail et/ou de votre employeur.

Pour les salariés en open-space ou dans des petites structures, le tirage au boulot pourra être compliqué à mettre en place.

Pour les salariés travaillant dans des entreprises où un local dédié existe, il se pourra que ce local soit loin de votre lieu effectif de travail ou soumis à des horaires incompatibles avec vos horaires de tirage.

Pour couronner le tout, certains employeurs sont plus ouverts que d’autres sur la question et leurs réactions, actions ou inactions pourront influer sur votre souhait de tirer pendant vos heures de travail et par là-même, votre souhait de continuer l’allaitement après la reprise.

Dans notre cas, tout a été positif et j’en tire une grande satisfaction. Mais je peux dire que je suis quasiment certaine que je n’aurais pas tiré au bureau s’il avait fallu que je le fasse dans les toilettes par exemple. La société actuelle ne favorise pas la poursuite de l’allaitement après la reprise du travail et il faut une dose de courage et de persévérance pour mettre cela en place.

Mais si vous faites partie de celles qui ont la possibilité de le mettre en place, rassurez-vous une fois la logistique gérée, ça n’a vraiment rien de sorcier et on prend vite le pli ! Voici donc un bref descriptif du matériel nécessaire à votre organisation.

L’équipement de la working-mum :

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  • Achat ou location d’un tire-lait ?

Les tire-laits électriques sont des objets plutôt chers à l’achat, surtout lorsque l’on sait que des modèles existent à la location.

Pour tirer au boulot, vous avez 2 solutions :

  1. Vous avez un endroit pour ranger votre Medela Symphony ou autre modèle équivalent (grands modèles) qui sont les meilleurs tire-laits du marché (et disponibles à la location).
  2. Vous n’avez pas d’endroit où stocker et vous allez opter pour le format compact (ce qui a été mon cas). Dans ce cas, il faut compter en moyenne 150 euros pour un tire-lait efficace ou un simple pompage, voir environ 300 euros pour un tire-lait de compétition, comme le Freestyle de Medela.

En fonction de la durée d’utilisation et de vos besoins, il peut être judicieux de préférer la location à l’achat. Il faut également avoir en tête que tous les modèles de tire-laits compacts ne sont pas proposés à la location car ils ne respectent pas tous les mêmes normes qui autorisent la mise en location (les compacts de Medela sont par exemple uniquement prévus pour la vente). Vous aurez le plus souvent en proposition de location un tire-lait des marques : Ameda (Lactaline), Mamivac, Ardo ou Spectra (S1), qui sont de bons tire-laits compacts mais il est possible qu’il ne vous convienne pas à vous et dans ce cas il ne faut pas hésiter à en changer ! La taille des téterelles proposées par ces marques est également à prendre en compte dans le choix.

A condition de disposer d’une prescription médicale, le régime de base rembourse la location du tire-lait. Depuis mars 2019, les conditions de remboursement sont les suivantes :

Depuis le 25 mars 2019, une nouvelle législation s’applique si vous louez un tire-lait. Si vous avez loué votre tire-lait avant le 25 mars 2019, vous n’êtes pas concernée et rien ne change pour votre location en cours (mais les renouvellements seront soumis aux nouvelles dispositions).
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📌L’ordonnance
La première ordonnance ne peut pas excéder plus de 10 semaines même si votre prescripteur y a inscrit une mention plus longue. Ensuite ? Il faudra renouveler votre ordonnance par période de 3 mois autant de fois que nécessaire…
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📌Les tarifs de location
La location d’un tire-lait coûtera désormais 7,50€ par semaine. La sécurité sociale et la mutuelle s’il y a prendront toujours en charge ce coût. Aucun loueur ne pourra pratiquer de dépassement de tarif. C’est une bonne nouvelle car plus de mauvaise surprise en fin de location.
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📌Les kits de téterelles
Les tarifs des kits téterelles s’harmonisent et sont désormais plafonnés : kit simple maximum 20€ hors prise en charge (12€ sécu et 8 € max à votre charge ou mutuelle) et kit double maximum 37€ (22€ sécu et 15€ à votre charge ou mutuelle).
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⚠️Attention, le remboursement d’un kit n’est valable qu’une fois tous les 6 mois. Si vous changez d’avis pendant les 6 mois et souhaitez racheter un kit ou acheter des kits d’une autre marque pour changer de tire-lait, alors ces kits seront entièrement à votre charge.
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📌Forfait de mise à disposition
Ce forfait n’est remboursé qu’une seule fois sur la durée de l’allaitement. Ainsi, si vous changez de loueur, si vous rendez le tire-lait trop vite et souhaitez louer de nouveau quelques mois plus tard, ces 30€ ne seront pas pris en charge une seconde fois et resteront à votre charge.

La location s’effectue auprès de votre pharmacie ou bien auprès d’un organisme spécialisé, comme par exemple Grandir Nature ou Suckle. N’hésitez pas à leur demander conseil, ils sont très accessibles.

De mon expérience personnelle, j’ai d’abord loué par le biais de Grandir Nature et j’avais été très déçue parce qu’ils m’avaient fourni un tire-lait compact Calypso de Ardo alors que j’en voulais un « fixe » qui n’avait aucune puissance m’assurant qu’il me conviendrait vraiment. Or, je pense qu’ils étaient juste en rade de Medela Symphony à ce moment là. Je l’ai donc retourné à l’envoyeur. Cela ne signifie pas que ce sera le cas pour vous et j’ai beaucoup de retours positif d’expériences avec Grandir Nature ! Commandez votre tire-lait et essayez le ! Ainsi, ménagez-vous du temps avant la reprise et s’il ne convient pas vous pourrez le changer et en commander un autre !

Par la suite, j’ai la chance d’avoir été conseillée et suivie (et suis toujours suivie d’ailleurs) par la Pharmacie Marceau à Courbevoie (pharmacie du fameux Dr Roussel), que je recommande à toute personne qui peut s’y rendre. Elle fait partie des 3 pharmacies françaises « amies de l’allaitement » et le personnel qui y travaille est pleinement formé à l’allaitement.

Si on opte pour l’achat, alors la rolls des tire-laits électriques double pompage est évidemment le Freestyle de Medela, son prix aussi d’ailleurs est proche de la rolls 😉 Mais, il faut dire ce qui est : c’est vraiment un tire-lait extra, le tirage est silencieux, rapide et agréable (revue à retrouver ici) ! Le double-pompage de Lansinoh est également un bon produit (revue à retrouver ici). Du côté des simples pompages, le Swing de Medela, le Lansinoh (revue à retrouver ici) ou encore le nouveau Mam (revue à retrouver ici) sont de bons produits et leur prix est plus raisonnable. Attention toutefois, si vous tirez votre lait quotidiennement, je vous invite fortement à privilégier un double-pompage : votre temps de tirage sera optimisé et les quantités tirées également car les deux seins sont drainés en même temps (pas de perte de lait !).

Petite astuce pour le simple-pompage : munissez-vous d’un recueil lait ventouse (exemple chez Lansinoh) pour récolter ce qui coule de l’autre sein pendant que vous tirez ! Ce sont des réserves faciles à faire et on n’en perd pas une goutte comme ça ! 

Petite précision sur les téterelles : attention à bien choisir sa taille de téterelles. Une mauvaise taille de téterelles peut grandement influer sur les quantités de lait tiré et sur le confort du tirage.

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  • Du côté vestimentaire ?

Côté vêtements, l’avantage du tirage c’est qu’il n’y a pas besoin de favoriser les vêtements facilitant la sortie du sein. On peut donc réintégrer nos tenues métro-boulot-dodo pré-grossesse (si tant est qu’on arrive de nouveau à les enfiler hein) ! Evidemment, privilégiez la praticité, si vous devez tirer vite, éviter la robe moulax qu’on met 3 plombes à relever ou à dé-zipper.

En revanche, un point auquel on ne pense pas forcément et qui a son importance surtout si la reprise intervient tôt dans la mise en place de l’allaitement, ce sont les coussinets d’allaitement pour éviter les fuites ! Certaines n’en auront jamais besoin et d’autres (comme moi) auront aidé Avent à gonfler son chiffre d’affaires (une boite de 60 coussinets à 10€ environ rapporté à un allaitement long, ça finit par faire un sacré budget!). Il existe toutefois des coussinets lavables et réutilisables et nous avons opté pour cette solution une fois que ma lactation s’est régulée (10€ les 6 coussinets, je fonctionne avec 6 paires, à retrouver ici).

Ai-je besoin d’une brassière pour tenir les téterelles pendant le tirage ?

Personnellement, je coinçais directement les téterelles dans le soutien-gorge et ça fonctionnait très bien. Il suffit de les « insérer » dans le soutien-gorge qui doit demeurer agrafé. Pour celles qui n’y arrivent pas, il y a des brassières d’allaitement spécialement conçues. Ou alors 2 coups de ciseaux dans une brassière classique 😉

  • Transport du lait tiré

Mon expérience personnelle est que peu importe le sac de transport, l’essentiel est qu’il soit isotherme avec un pain de glace pour tenir le lait au frais jusqu’au retour à la maison (prix de ce type de glacière : de 10 à 60 euros en fonction de la marque).

Je n’ai pas de frigo au bureau, et le sac isotherme suffisait amplement pour tenir la journée (10-12h de travail).

Pour les bouteilles de stockage, je pense que 4 suffisent lorsqu’on tire en double pompage (moins en simple pompage) et lorsqu’on transvase dans des sachets à la maison. Vous ne tirerez pas plus de 2 fois par jour normalement. En revanche, si vous fonctionnez en flux tendu, c’est-à-dire que bébé boit le jour J le lait tiré la veille, évitez le transvasement qui expose le lait à des microbes inutilement et équipez-vous de plus de bouteilles. Afin de permettre un turnover, il peut être bien d’avoir 6/8 bouteilles à disposition : 2 ou 4 qui contiennent le lait tiré pour bébé et 4 qui servent au tirage quotidien (sur une base de 2 tirages par jour).

Pour les téterelles : je les transporte emballées dans du sopalin et dans un sac de congélation. Pas le plus écolo mais au moins ça reste propre.

  • Durées de conservation du lait

Pour rappel :

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Source : Article de la Leche League

Hygiène et quantités

  • Hygiène 

Du côté hygiène, il faut distinguer 2 situations :

  • Si vous tirez plusieurs fois dans la journée : dans ce cas, il est préférable de laver vos ustensiles après chaque tirage. Le lavage se fera dans la cuisine si vous disposez d’un évier sur votre lieu de travail ou aux toilettes dans l’autre cas.

Petite astuce : Pour celles qui n’ont pas la possibilité de laver les téterelles entre 2 tirages, sachez que de les conserver au frais permet d’éviter la prolifération des bactéries !

Petite astuce bis : si les wcs où vous devez laver vos ustensiles sont loin de votre bureau, prévoyez de les trimbaler dans un tote-bag pour vous y rendre. Et si votre lieu de travail dispose d’un wc « handicapés » avec un lave-main à l’intérieur, c’est bingo !

  • Si vous tirez une fois par jour : lorsque je suis passée à un tirage par jour, je lavais mes ustensiles à la maison en rentrant le soir.

Je les conservais dans du sopalin dans un sachet de congélation.

Quand suis-je passée à 1 tirage par jour ? 

Je suis passée à un tirage par jour vers ses 10 mois si mes souvenirs sont bons. C’est le moment où elle ne prenait plus son lait que le midi. Nous avions remplacé le biberon de mon lait du goûter par un laitage et du coup elle ne finissait plus ses biberons. Avec du recul, je ne suis pas sure que j’aurais introduit les laitages à la place du biberon pour le goûter mais à l’époque j’étais, moi aussi, stressée de ne pas avoir assez de lait pour ma fille. Du coup, je suis passée à un tirage. Les premiers jours mes seins étaient tendus et j’ai dû désengorger, j’ai donc réduit la durée de mon 2e tirage, juste histoire de désengorger et progressivement ma lactation s’est adaptée !

  • Quantités

C’est LA question qui taraude toutes les mamans allaitantes puisque lorsqu’on allaite on ne sait pas quelle quantité exacte bébé ingurgite au cours d’une tétée, ou au cours d’une journée. On sait juste s’il a faim ou s’il est rassasié.

Toutefois, les études ont montré qu’un bébé de 1 semaine à 1 mois prend en moyenne 150 ml de lait par kilo et par 24 heures. Un bébé de 3 kg va donc boire en moyenne 450 ml par 24h. Cette quantité augmente durant le premier mois.

Entre 1 mois et 6 mois, un bébé allaité boit en moyenne 800 ml de lait par 24 heures.

Attention, il s’agit d’une moyenne, certains bébés vont prendre 700 ml et d’autres 900 ml voir un litre !

Pour avoir une idée de la quantité de lait que boit votre bébé lors d’une tétée, vous pouvez donc diviser ce total par le nombre de tétées. Cependant, le résultat sera forcément inexact puisqu’un bébé ne boit pas forcément la même quantité à chaque tétée.

Source

Je ne suis pas pédiatre, ni consultante en lactation, ni quoi que ce soit du corps médical, je livre juste ici mon expérience de maman.

Et mon expérience, c’est que la quantité suffisante c’est celle que vous arrivez à produire/tirer.

Hors le cas des nourrissons, quelle que soit la quantité que vous arrivez à produire/tirer, si bébé est allaité en open-boobs dès qu’il est avec vous, que bébé mouille régulièrement ses couches et a des selles régulières, c’est généralement que tout va bien.

Quel contenant ?

En toute transparence, nous ne nous sommes pas vraiment posé de questions quand il a fallu choisir le contenant. Je n’étais que peu informée à l’époque et Alex a pris ses rations dans des biberons classiques de la marque Avent. Aujourd’hui, j’ai un peu plus de recul, et je connais l’existence du risque de préférence pour le biberon ou tout autre contenant qui facilite l’effort de succion pour bébé (sujet à retrouver ici). Ce risque concerne principalement les bébés dont la succion est déjà fragilisée par d’autres circonstances (comme un frein par exemple).

Bébé refuse le lait en votre absence ?

Cette situation peut être très stressante et mettre en péril votre décision de continuer l’allaitement lors de la reprise. Or, sauf cas spécifiques où bébé perd du poids, ne mouille plus ses couches ou change de comportement, il faut garder en tête qu’un bébé ne devrait pas se laisser mourir de faim.

Pour un tout-petit, mon avis est qu’il faut tout de même trouver un moyen de l’alimenter (pour des alternatives au biberon, c’est ici), ou dès que possible, avec du lait maternel sous forme solide (flan, crème).

Pour le bébé diversifié, on peut compter sur le solide et laisser bébé se rattraper en open-boobs le soir et la nuit venus !

Parfois, le refus durera un temps puis bébé acceptera le changement. D’où l’importance de lui reproposer régulièrement, même en cas de refus.

Si vous voulez vous rassurer, vous pouvez retrouver ici une compilation de témoignages de mamans dont les bébés refusaient le biberon et leurs solutions ! 

Faut-il nécessairement un stock avant la reprise ? 

Le stress de la quantité que va boire bébé en notre absence se double du stress de tirer ce lait en quantité suffisante et donc de disposer de stocks suffisants pour couvrir tous ses besoins.

Evidemment, c’est mieux d’avoir un stock de départ si on arrive sans difficultés à tirer en plus des tétées.

En revanche, si c’est pénible, dur, inefficace, que c’est la galère, que vous en devenez complètement marteau à vous lever à 3h du matin pour tirer, bref à vivre dans l’angoisse la plus totale de cette reprise, stop, arrêtez-vous ! Un grand nombre de mamans, et j’en faisais partie, fonctionnent en flux-tendu : le tirage de la veille est donné le lendemain et ainsi de suite et le tirage du vendredi est donné le lundi.

Oui mais ma crèche n’accepte pas que le lait tiré le vendredi soit donné le lundi…

On écrit ce que l’on veut sur les étiquettes, je dis ça, je dis rien ! Leur responsabilité ne tient qu’à ce qui est écrit sur les étiquettes. Vous n’augmentez pas leur responsabilité en agissant de la sorte, on a jamais vu d’intoxication au lait maternel périmé…

Lors du démarrage de la garde et de mes séances de tirage, je tirais approximativement maximum 120ml (les deux seins combinés) le matin et 120 ml l’après-midi.

Du coup, on a introduit assez rapidement le laitage au goûter parce que j’étais stressée qu’elle mange suffisamment… Cela a permis d’augmenter la quantité du biberon de 12h à 170 ml (en y concentrant tous le lait tiré la veille). Donc à 7 mois, Alex prenait, en plus du solide, 170 ml de lait maternel à 12h et un laitage avec ses fruits au goûter. Et le rattrapage en open-boobs avait lieu en soirée mais surtout la nuit 🙂

Pour un 2e bébé, je ne me mettrais pas autant la pression. Je ne compléterais pas avec des laitages puisqu’ils n’en ont pas besoin en plus du lait maternel.

En conclusion, ne vous mettez pas la pression, buvez beaucoup d’eau (toujours avoir à l’esprit que eau pour maman = lait pour bébé), stimulez-vous en regardant des photos ou vidéos de bébé en tirant, vous pouvez également boire des tisanes d’allaitement (voir l’article sur les indispensables ici).

Précision 1 : Il est normal de ne pas tirer beaucoup de lait lorsqu’on tire en plus des tétées !!

Lorsque vous tirerez au travail, vous tirerez à la place des tétées et par conséquent, les quantités seront beaucoup plus importantes ! De plus, le tirage est un rythme à prendre. Si votre lactation est établie lorsque vous êtes avec bébé, il vous faudra stimuler pour obtenir des quantités supplémentaires.

NO PANIC ! Ne vous inquiétez donc pas si pendant votre congé maternité lorsque vous essayez de tirer, vous obtenez au mieux de piètres quantités et au pire quasi rien, c’est tout à fait normal 😉

Précision 2: Il est normal aussi de ne pas toujours tirer la même quantité. Notre production de lait varie en fonction des jours, de la fatigue, du stress, de l’environnement dans lequel on évolue. Alors on ne panique pas si pendant quelques jours on produit moins que les jours précédents ! On analyse la situation : est-ce que je bois assez de liquide ? Suis-je plus fatiguée que d’habitude ? Suis-je préoccupée ou distraite pendant les tirages ? Et on ne s’inquiète que si la quantité diminue sur une plus longue période.

Petite astuce : j’en parlais plus haut en complément des tire-laits simple pompage mais le recueil lait est un super allié des premiers stocks ! Il permet de recueillir sans pression et naturellement le lait qui s’écoule de l’autre sein pendant que bébé tète ! Il en existe de plusieurs marques : Lansinoh ou Haakaa

Enfin, si vous constater que malgré tout vos quantités ne sont pas suffisantes, il existe une technique appelée le « Power Pumping » qui permet de booster sa lactation. Pour plus d’information : ici et ici

Prêt, feu, TIREZ !

10 commentaires sur “Reprise du travail: comment concilier la reprise et la poursuite de l’allaitement ?

  1. Bonjour! Merci pour cet article. Je loue actuellement le symphony. Pas très compact pour la reprise du travail. J’aimerais investir dans le swing maxi ou le fresstyle. Plutôt dans le freestyle. Où avez vous acheter le vôtre? Et combien?

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    1. Bonjour! Je loue le mien auprès de ma pharmacie. Renseignez-vous auprès de votre pharmacie sur les modèles qu’ils proposent en location. Autrement, si j’avais dû l’acheter (ce que j’ai envisagé au départ), je l’aurais pris sur internet avec le pack sac de transport et pain de glace Medela. Le tire-lait est à environ 300€ + 50€ d’accessoires pour le sac et compagnie. Cela peut paraitre une belle somme mais si vous comptez tirer longtemps, cela sera vite amorti !

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  2. Bonjour! J’ai repris le boulot il y a peu, ma fille a 5 (presque 6) mois et je tire mon lait 2x/jour sur mon lieu de travail. A partir de quand êtes-vous passée à 1 seul tirage par jour? Et quand avez-vous arrêté de tirer en journée pour ne garder que les tétées du matin/nuit/soir? J’aimerais avoir une idée de ce qui m’attend pour les prochains mois 😉 (en Belgique, nous n’avons droit à des pauses d’allaitement que jusqu’aux 9 mois de l’enfant). Merci d’avance!

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