Les lectures qui ont éclairé ma parentalité (1) : développement et émotions de l’enfant

Il s’agit ici dans cette série d’articles de vous partager les livres qui m’ont, chacun à leur manière et par leur contenu, permis d’éclairer, construire, déconstruire et forer le chemin de ma parentalité. Certains en me faisant l’effet d’un coup de poing, d’autres plus en douceur, d’autres encore en me poussant à m’interroger davantage sur certains aspects en particulier. Aucun ouvrage qui traite de la parentalité ne peut prétendre à la sainte parole, tout simplement car il y a autant de parentalités que de couples parents/enfants. Or, il est impossible de créer un mode d’emploi unique et uniformisé pour tous ces individus tant chacun est particulier, tant chacun chemine avec ses propres bagages et à partir de son propre vécu et enfant intérieur. Ceux qui s’y tentent sont toutefois nombreux et les rayons des libraires sont remplis d’ouvrages à ce sujet. La difficulté principale étant qu’à vouloir donner un guide universel, les auteurs finissent par nous conseiller le tout et son contraire, ou alors à donner des conseils et des directives si vagues (pour que chacun s’y retrouve) que cela revient à lire l’horoscope du Figaro censé s’appliquer à tous les Sagittaires de la planète, nous laissant finalement dans le flou le plus total quant à une réelle application pratique. Or, c’est bien cela que cherche le parent, du pratique ! Certains se lancent quant à eux dans les conseils pratiques mais encore une fois, leur ouvrage revient souvent à proposer aux parents un mode d’emploi pour des situations données. Or, tous les enfants ne ressentent pas les mêmes choses dans les mêmes situations, ne réagissent pas de la même façon face à une même situation. Ainsi, aucun de ces auteurs ne peut prétendre détenir la science infuse sur un sujet aussi délicat qu’est la parentalité car précisément la parentalité n’est pas une science. Et si toutefois elle était considérée comme telle, elle n’est surement pas une science exacte ni universelle.

La naissance de ma fille a été un double chamboulement : chamboulement lié à son arrivée et ma toute nouvelle maternité et chamboulement intérieur car je me suis vite trouvée confrontée à l’enfant intérieur qui sommeillait en moi, à ma propre enfance, à ma relation à mes parents. Voilà que tout d’un coup le parent que je pensais, que je voulais être est mort avant même d’avoir été. Au lieu de ça, je me trouvais face à ce petit être dépendant de moi et de mes capacités qui me semblaient tout d’un coup inexistantes car une petite voix en moi me dictait un comportement et tout le monde autour de moi s’évertuait à me dire l’exact contraire. J’étais perdue. Qui avait raison ? Sûrement pas moi…Je n’avais aucune expérience en tant que parent, en tant que mère. 

Et pourtant, j’ai vite compris que cette petite voix, mon instinct maternel, était plus expérimentée que n’importe quel conseiller extérieur. Cette petite voix, elle savait décoder et lire le mode d’emploi que lui envoyait mon bébé, SON mode d’emploi, mieux que quiconque. Les enfants ne sont pas livrés avec un mode d’emploi, ils SONT leur propre mode d’emploi. Le tout est ensuite de l’appréhender et pour ce faire, j’ai compris doucement qu’il fallait être à l’écoute de son bébé. L’écouter et avancer à tâtons. Ensemble. 

Mais ça n’a pas suffit. L’instinct maternel ne suffit pas. Le poids des traditions, des années d’éducation et les mythes qui entourent la parentalité ne nous ont pas fichu la paix du jour au lendemain. Ne correspondant pas à ce que me dictait mon instinct, j’ai alors cherché l’information ailleurs. Et je l’ai trouvée. Le premier bain fut celui de la parentalité dite « bienveillante » ou « positive ».

Et j’ai fait l’écueil de la parentalité « tout ou rien », cette parentalité qui certes correspondait à ce que dictait mon instinct mais qui s’apparentait rapidement à un « package » où je pensais qu’il fallait cocher toutes les cases afin d’intégrer la catégorie des mère-veilleuses (pour un article là-dessus, c’est ICI). Moi aussi, j’ai lorgné chez le voisin avec envie et en pensant que l’herbe était bien plus verte chez lui. La réalité, c’est que j’ai fini par me mettre une telle pression, toute seule, que je me suis sentie nulle, dépassée.

Puis un jour, le déclic. J’ai décidé de lever le pied lorsque j’ai enfin compris deux choses. D’une part qu’il n’y avait pas de principes unanimes et universels et qu’il était impossible d’appliquer des principes communs à des êtres si différents. J’avais enfin compris que la clé de notre cheminement était dans la prise en compte de nos situations personnelles, de nos passés respectifs et de nos contextes familiaux. D’autre part, que quoi que je fasse, je ne pourrais jamais y arriver avec un réservoir maternel vide. 

J’ai beaucoup lu, je me suis beaucoup informée, et je suis loin d’avoir terminé. Je chemine constamment pour moi, pour mes filles et pour ma famille. Aujourd’hui, je tisse la parentalité qui me correspond, qui nous correspond. Elle a pour base le respect et l’empathie et bien sûr la bienveillance (même si ce terme est tant décrié) à l’égard de chacun et notamment à mon égard, moi la mère, celle qui s’est tant oubliée pendant qu’elle s’évertuait à faire de sa parentalité une parentalité parfaite. 

Voici donc les quelques lectures qui ont « éclairé » ma parentalité du point de vue du développement de l’enfant et de ses émotions, qui m’ont permise de cheminer, de m’interroger et d’emprunter certaines voies plutôt que d’autres. Ces ouvrages m’ont permis de comprendre mon enfant, l’immaturité de son cerveau et partant, de ses réactions. Ils m’ont permis de comprendre que l’enfant n’était pas un mini adulte et que je lui devais le respect et l’accueil de ses émotions si je voulais réellement son épanouissement sur le long terme. Il m’ont permis aussi de lâcher prise et de ne pas chercher un résultat immédiat. Et surtout, ils m’ont donné les outils pour doucement arroser les graines de confiance que chaque enfant porte en lui : confiance en lui mais aussi dans les autres.

Il y a tant d’ouvrages disponibles, ma sélection ne fait pas foi d’une parentalité comme-ci ou comme ça. Votre parentalité, c’est vous qui la construisez avec vos enfants. Les ouvrages ne sont qu’un support au service de notre parentalité et non un guide et encore moins un mode d’emploi.  

Par ailleurs, ces articles ont vocation a être complétés avec le temps et les nouvelles lectures qui m’accompagneront dans la suite de mes aventures de mère !

  • Pour une enfance heureuse, Docteur Catherine Gueguen 

Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau. […] Les dernières découvertes scientifiques sur le développement et le fonctionnement du cerveau bouleversent notre compréhension des besoins de l’enfant. Elles démontrent qu’une relation empathique est décisive pour permettre au cerveau des enfants et des adolescents d’évoluer au mieux, en déployant pleinement ses capacités intellectuelles et affectives.

img_1036Ce livre est vécu comme une révélation par de nombreux parents. Et pour cause, il aborde de façon très claire et abordable l’état des neurosciences affectives aujourd’hui. Dans son ouvrage, le Dr Gueguen commence par faire un état des lieux des relations adulte-enfant, le rôle de la société, du quotidien, de notre propre enfance. Puis, elle explique de manière simple et efficace de quelle manière est structuré le cerveau immature de l’enfant et ses conséquences sur ses interactions sociales, ses réactions et bien sûr, ses émotions. Un chapitre entier est consacré au stress et à ses conséquences sur le cerveau de l’enfant. Puis l’autrice s’intéresse aux neurones fuseaux, qui permettent la transmission de l’information, et neurones miroirs, qui jouent un rôle dans l’imitation et le déchiffrage des intentions et émotions d’autrui. Le livre aborde ensuite les molécules du bien-être et leur rôle dans la vie relationnelle, l’importance du jeu dans les rapports et apprentissages de l’enfant et enfin, un chapitre entier est consacré aux violences éducatives ordinaires (VEO) contre lesquelles l’autrice milite activement.

Bref, si vous ne deviez lire qu’un ouvrage pour comprendre votre enfant et son développement, je pense que ça devrait être celui-là. Il n’y est pas tellement question « d’aide à l’éducation » comme ce peut être le cas chez Faber & Mazlish ou encore Filliozat, mais vraiment un outil clair et abordable de compréhension du niveau de maturité du cerveau de nos enfants.

Pour moi, ce livre a été la porte d’entrée vers la compréhension de ma fille et de son développement. Jusqu’à sa lecture j’agissais instinctivement, je lisais des choses à droite, à gauche mais je n’avais pas fait de lecture dédiée à proprement parler. Et ce livre a vraiment été un déclic : mettre le lien entre le scientifique et mes instincts, me conforter quant à mes réactions, mettre en lumière le stade de développement cognitif et émotionnel de ma fille. Une vraie clé de compréhension basée sur les neurosciences. Il m’a également permis de mieux expliquer à mes proches beaucoup de choses auxquelles la seule explication instinctive ne suffisait guère. Et bien que ce fut ma première lecture, il reste aujourd’hui pour moi une référence à bien des égards.

L’autrice a écrit un nouvel ouvrage en 2020 beaucoup plus condensé et abordable pour les jeunes parents (ou pour offrir aux grands-parents !) et s’intitule justement Lettre à un jeune parent

  • Au cœur des émotions de l’enfant, Isabelle Filliozat

Les parents sont souvent démunis devant l’intensité des émotions de leur enfant. Ils cherchent volontiers à les calmer, à faire taire les cris, les pleurs, l’expression de l’émoi. Or l’émotion a un sens, une intention. Elle est guérissante. Ce livre très concret tire ses exemples du quotidien, aide les parents à comprendre la peur, la colère, la joie, la tristesse et le besoin de l’enfant d’exprimer ces sentiments. Tout cela pour mieux l’accompagner vers l’autonomie et vers davantage d’harmonie familiale.

img_1035Isabelle Filliozat est psychothérapeute et, je pense, l’actrice prônant une éducation « positive » la plus médiatisée. Je ne partage pas toutes ses visions et positions mais son ouvrage a le mérite de permettre une entrée en matière concrète et abordable. Là où le Docteur Gueguen explique, Isabelle Filliozat tente de proposer du pratico-pratique. Son ouvrage se focalise sur les émotions des enfants et elle propose une approche basée sur 7 questions à se poser pour répondre à (presque) toutes les situations. Cette approche est intéressante en ce qu’elle permet de replacer l’enfant au cœur de nos réflexions et de nous interroger sur le pourquoi de nos réactions. L’autrice détaille ensuite les différentes émotions (peur, colère, joie, tristesse, dépression). Encore une fois, tout au long de l’ouvrage, son approche est vraiment concrète et permet aux parents de se reconnaître dans les diverses situations. C’est pourquoi, c’est indéniablement un « must-read ».

Ce qu’il y a de bien avec les ouvrages de Filliozat, c’est qu’ils se lisent facilement d’une part et qu’ils sont pensés « pratique » d’autre part. J’ai trouvé beaucoup de réponses à mes questions majeures sur les émotions dans cet ouvrage. Les exemples concrets qu’elle propose sont parfois forts et perturbants, parfois perçus comme incriminant « tout le temps » la mère mais si l’on se détache et qu’on prend du recul, ils permettent de bien cerner l’attitude observée et l’impact lié. Il a également fait partie de mes premières lectures et est une aide précieuse sur la compréhension des émotions de l’enfant.

  • J’ai tout essayé, Isabelle Filliozat 

« J’ai tout essayé. » J’ai tant entendu cette phrase. Elle signifie : j’ai utilisé toute la batterie de mes automatismes pour tenter de réprimer le problème. Il m’a paru utile de faire un livre permettant tout d’abord de mieux identifier la source des difficultés, puis présentant des options auxquelles souvent nous ne pensons pas dans le feu de l’action. 

M02709636611-sourceC’est le parfait premier ouvrage sur la compréhension de l’enfant : il est court, il est illustré et il est très concret. L’autrice y énumère succinctement les grandes phases de développement et ce qui nous attend pendant lesdites phases, les situations les plus courantes ainsi que les automatismes les plus communs aux parents. Comme d’habitude, je n’adhère pas à tout ce qu’écrit Filliozat mais son livre a vraiment le mérite de traiter de façon abordable, claire et concise les grands thèmes de la période 0-5 ans. Le plus important finalement dans son bouquin c’est l’intro qu’elle intitule « mode d’emploi » où elle explique très justement qu’il n’y a pas de recette miracle ni de mode d’emploi et que tout ce qu’elle propose dans cet ouvrage ne sont que des suggestions d’actions. Elle y rappelle également l’essentiel : un enfant a pour besoin fondamental de se sentir aimé et est un être immature, en construction. Il convient donc de regarder toutes les situations en ayant ces éléments à l’esprit avant d’agir. 

  • Dormir sans larmes, Docteur Rosa Jové

Parfois, on ne parvient à combattre ses instincts parentaux qu’en se persuadant que les intentions et les conduites parfaitement normales des enfants ont pour seul but de nous faire tourner en bourrique. Rien de plus facile que de fausser le message des bébés : ils ne parlent pas, je parle à leur place. Aucun enfant ne se réveille pour le plaisir de se réveiller, ni pour nous embêter. Nous sommes tous programmés pour nous réveiller quelque neuf fois par nuit – la seule différence entre les enfants et nous, c’est que nous, nous maîtrisons d’ores et déjà la technique pour nous rendormir. Et eux, non. Il s’agit d’un processus évolutif. Donnez-leur le temps.

img_1381Ah le sommeil ! Le sujet de toutes les inquiétudes et débats. Si vous lisez ce blog régulièrement, vous savez que je fais du sommeil mon cheval de bataille et que je milite activement pour que l’on cesse de vouloir apprendre à nos enfants à dormir. Et le livre, le seul livre qu’il suffit de lire sur le sujet est bien celui du Docteur Jové. Ce livre est tout simplement un essentiel. Alors non, il ne livre aucune méthode, aucun mode d’emploi miracle (si tant est que l’on considère le fait de laisser pleurer son enfant comme miraculeux et non cruel). Il se contente d’expliquer très simplement et très concrètement comment est structuré tant le sommeil de l’enfant que de l’adulte et permet de comprendre que le sommeil est un processus évolutif sur lequel nous ne devrions pas agir sous peine de porter atteinte au développement de son enfant. On comprend alors très bien pourquoi notre enfant se réveille, mais surtout on comprend que c’est NORMAL ! Nous il nous a permis d’accepter la situation et a été la clé de notre lâcher prise. Il s’articule autour de 3 chapitres : « s’informer », qui est une pépite d’information sur l’état de la science concernant le sommeil; « évaluer », qui permet de reconnaître les « vrais » troubles du sommeil et de comprendre que dans 98% des cas, nous ne sommes absolument pas en présence d’un trouble du sommeil mais d’un problème de synchronicité du sommeil de bébé avec le sommeil attendu par le parent; et « intervenir », qui permet de pointer du doigts les méthodes de dressage du sommeil et de laisser pleurer qui sont délétères tant pour le développement de l’enfant que pour sa relation avec ses parents.

Si le sujet du sommeil vous intéresse particulièrement et que vous êtes nouveau ici, vous pouvez retrouver plein d’articles sur le sujet ICI, ICI, ICI, ICI et encore ICI!

  • Etre parent la nuit aussi, Docteur William Sears

Les problèmes liés au sommeil surgissent lorsque les périodes de réveil de votre enfant la nuit dépassent votre capacité à vous y adapter.

img_1380Le Docteur Sears est très connu outre Atlantique. Il est à l’origine de ce qu’il appelle « l’art parental favorisant l’attachement », un style parental, qui pourrait être assimilé au « maternage proximal », qui, selon lui, permet de vivre une relation épanouie avec son enfant en répondant à tous ses besoins et en laissant libre court à son instinct. Il est à l’origine de nombreux ouvrages sur la parentalité et l’allaitement. Dans Etre parent la nuit aussi, Sears aborde notamment le sujet du sommeil et la façon dont le sommeil anarchique du nourrisson peut nuire à la relation parent-enfant et à sa bonne mise en place. Le premier chapitre est donc consacré à sa théorie de l’art parental favorisant l’attachement, le concept, ses récompenses pour les parents et les avantages pour les enfants. Le second chapitre porte sur le sommeil de bébé et sur ses particularités. Il rappelle qu’il faut avoir des attentes réalistes en matière de sommeil car chaque bébé est différent et qu’un bébé qui dort toute la nuit n’est pas la norme. Il est ensuite question dans le chapitre 3 des avantages du sommeil partagé et de ses bénéfices pour l’enfant. Le chapitre 4 propose aux parents des conseils pour aider bébé à s’endormir et à rester endormi. Il y aborde l’heure du coucher, les rituels du coucher, la détente ainsi qu’une partie sur comment rendormir bébé. L’auteur concentre un chapitre 5 sur les méthodes du « laisser pleurer » et fustige ces méthodes. Le chapitre 6 traite des bénéfices de l’allaitement nocturne sur le sommeil de l’enfant et de la mère. Le Dr Sears propose également aux parents une liste de causes du réveil la nuit des enfants (émotionnelles, physiques, environnementales et physiques) ainsi qu’une liste des troubles du sommeil courants chez l’enfant (chapitres 7 et 11). Le chapitre 8 fait un focus sur le bébé aux besoins intenses. Les chapitres 9 à 16 traitent de divers sujets connexes, tels que le rôle de l’allaitement dans l’espacement des grossesses (méthode MAMA), le syndrome de mort subite du nourrisson, le parent seul, la mère qui travaille, le voyage avec les enfants ou l’enfant malade ou hospitalisé.

Sous des airs de livre un peu démodé, l’ouvrage du Dr Sears contient un grand nombre d’informations importantes et conforte les parents qui ont emprunté la voie du « maternage proximal ». J’ai hésité à le mettre dans les « must-read » mais tout compte fait, il y a toute sa place car il est très complet et très rassurant sur tant sur l’instinct maternel que sur les compétences parentales.

  • Les lois naturelles de l’enfant, Céline Alvarez 

Que faire pour aider l’enfant à construire des fondations solides ? C’est simple. Rien d’extraordinaire. Il faut l’aimer, être présent, le laisser entrer dans nos vies et ne pas l’en isoler, répondre simplement à ses demandes d’interactions sans le surstimuler, lui parler, le rassurer quand il est stressé afin que les hormones de stress n’endommagent pas son petit cerveau immature, le laisser explorer, respecter ses propres rythmes, et enfin, respecter ses besoins physiologiques.

M02352045509-sourceCet ouvrage présente l’expérience pilote menée à l’école maternelle de Gennevilliers de 2011 à 2014 par l’enseignante Céline Alvarez et s’appuyant sur les travaux de Maria Montessori et sur des apports des sciences cognitives et de la linguistique. Elle partage également les outils mis au point pour une approche de l’éducation à partir des lois naturelles de l’enfant.

Ce livre a été d’une importance capitale pour la control freak et le bon petit soldat de l’excellence que je suis en me confrontant au fait que mon enfant n’avait pas besoin de moi, plus exactement de mon action, pour apprendre. C’est bien l’environnement qui importe et permettre à l’enfant de vivre tout simplement : les apprentissages lui parviennent sans qu’il n’y ait besoin d’une action positive de notre part si l’environnement y est propice et si l’intérêt est suscité. J’ai réussi, non sans mal, à lâcher prise sur mon envie (car finalement il s’agissait de mon envie, dictée par les attentes qui m’ont été imposée à moi enfant) de transformer chaque jeu en quelque chose d’éducatif et accepter que ses apprentissages seront naturels. Cela ne m’empêche pas de continuer à proposer du matériel « éducatif » (je me soigne) mais je suis beaucoup plus attentive à ce qui l’intéresse vraiment plutôt qu’à ce qui devrait l’intéresser compte tenu de son âge, avec cette volonté de me défaire de ce critère pervers et biaisé qu’est l’âge.

 

3 commentaires sur “Les lectures qui ont éclairé ma parentalité (1) : développement et émotions de l’enfant

  1. Super article ! Je me retrouve tellement dans tes mots 😊 j’aurais pu écrire la même chose si j’avais le talent de l’écriture ^^
    Je valide a 100% la « mustread », j’ai lu les mêmes, il ne me manque que celui de Céline Alvarez que j’ai repéré depuis quelque temps, et celui du Dr Sears (que je ne connaissais pas). Ça y est je suis décidé, prochain achat de livre ! 😜

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  2. Merci pour cet article, je m’en vais de ce pas lire les parties 2 et 3. Je n’ai pas encore lu l’ouvrage du Dr Sears mais j’attends de voir comment sera le sommeil de Petitdeux parce qu’avec Petitun tout s’était plus ou moins bien passé donc Dormir sans larmes, lu pendant la grossesse m’avait suffit.

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