Encore un sujet soufflé par des lecteurs et qui revient régulièrement dans nos échanges.
Comment concilier carrière et maternage ? Est-ce compatible ? Le maternage n’est-il l’apanage que des mères au foyer ? Le maternage est-il possible lorsqu’on est séparées 10 heures par jour de nos bébés ?
Petite photo d’Alex et moi prise quelques jours après ma reprise du travail
Et puis, finalement, c’est quoi le maternage ? Commençons par là.
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Le maternage, qu’est ce que c’est ?
Tentons de définir ce terme qui est utilisé à toutes les sauces sur la toile et les réseaux sociaux.
Comme toute bonne recherche qui se respecte, je commence par taper le mot « maternage » sur notre ami Google. Très intéressant.
Très vite, le maternage est associé au terme « proximal » et alors la notion devient « maternage proximal« .
Le maternage est un mouvement qui vise à satisfaire tous les besoins du bébé, dans une relation fusionnelle avec la mère. L’enfant est compris, respecté ; il ne pleure pas.
ou encore
Le maternage proximal consiste à être totalement à l’écoute des besoins du bébé qui vient de naître en lui offrant une proximité presque constante avec sa maman via l’allaitement maternel, le peau-à-peau, le cododo, le portage… Après avoir passé 9 mois in utero, il s’agit de faire une transition en douceur avec le monde extérieur en le gardant le plus possible dans un cocon. Cette philosophie d’éducation repose sur la théorie de l’attachement élaborée par le psychiatre et psychanalyste anglais John Bowlby en 1960. Pour lui, l’attachement est l’un des besoins primaires du jeune enfant, comme dormir ou manger. Tout ce qui peut rapprocher Bébé de sa maman (ou d’une autre personne qui prend soin de lui) et satisfaire ses besoins de proximité lui permettrait ensuite de s’éloigner d’elle pour devenir autonome et explorer le monde en toute sécurité.
Puis les lectures font émerger le terme de maternage « distal », par opposition au maternage « proximal ». Ce terme est également repris par le Dr Sears dans ses ouvrages qui prônent les avantages de « l’art parental favorisant l’attachement » (dont vous pouvez retrouver un résumé ici).
Au fil des lectures, se dessinent également les contours des « principes » qui composent le « maternage » et on retrouve parmi les principes énumérés : allaitement long, portage, cododo, éducation non violente, langue des signes, DME, etc.
Vous l’aurez compris, semblent émerger différents degrés de maternage : du maternage distal au maternage « classique », puis proximal et en finissant sur un maternage intensif (j’ai même lu un article sur les « hypermères » !!) mais également un package identitaire qui font de vous une mère maternante ou non.
Qu’en retient-on ? Le maternage distal, bouh c’est mauvais, et ça se résume en somme à laisser pleurer son gosse, le maternage proximal, c’est super mais il faut impérativement appliquer tout le package sinon ça marche pas et vous risquez de retomber chaque seconde dans le distal et d’être une mauvaise mère, quant au maternage intensif, celui-ci est l’apanage des extrémistes et mères qui n’arrivent vraiment pas à couper le cordon.
Jeunes mamans bienvenues dans le cruel monde de l’internet et des âneries qu’on peut y lire !
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Et moi, qu’est ce que j’en pense ?
J’en pense que tous ces articles prennent la problématique à l’envers. Ce ne sont pas les pratiques qui doivent définir le maternage mais bien le bien être de l’enfant qui doit dicter les pratiques employées par les parents.
C’est terriblement réducteur de définir le maternage comme le style parental des parents qui allaitent, font du cododo et du portage. Premièrement, car cela sous-entend que ceux qui n’usent pas, ou de seulement certaines de ces pratiques, ne maternent pas. Deuxièmement, car cela sous-entend que le maternage est l’apanage des parents au foyer qui sont par définition plus disponibles pour leurs enfants. Enfin, car cela nie complètement un grand nombre de recherches et de thèses reconnues sur le sujet.
S’il est vrai que notre société a tendance à prôner l’autonomisation précoce de l’enfant, je préfère dire que notre société a tendance à éloigner les parents, et a fortiori les mères, de leurs instincts primaires plutôt que de parler de maternage distal car je pense qu’aucune mère ne souhaite intentionnellement éloigner son enfant d’elle. Elle le fait lorsque cela lui est recommandé par son entourage, son pédiatre, son psy. Elle le fait car on lui a expliqué que c’est ce qu’il y avait de mieux pour son enfant. Elle éloigne son enfant d’elle, va à l’encontre de ses instincts, car c’est ce qui lui a été conseillé pour le bien être de son enfant, bien être qui demeure sa préoccupation principale.
C’est donc bien sur la question du bien être de l’enfant qu’il faut se focaliser. Et il se trouve que sur ce sujet, un Monsieur très intelligent, nommé John Bowlby, a développé la désormais connue et reconnue théorie de l’attachement. Et comprendre la théorie de l’attachement c’est comprendre ce dont notre bébé a besoin pour se sentir bien. Et œuvrer pour le bien être de son enfant, lui offrir le niveau de soins le plus élevé possible en fonction de l’expression de ses besoins, c’est selon moi la définition du maternage.
Pour bien expliciter, je vais reprendre mon article préféré sur le sujet, tant il est clair et suffisamment simple à lire (vous pouvez le retrouver dans son intégralité ici).
« L’attachement du bébé à sa figure d’attachement a pour base un équipement comportemental constitué par un nombre déterminé de « réponses instinctives » qui l’orientent vers la figure d’attachement, organisées dans un système comportemental d’attachement (Soares, 1996). Le comportement d’attachement, dans ce sens, est conçu comme une forme de comportement, simple ou organisé, qui aboutit à la recherche ou au maintien de la proximité à un individu différencié et préféré. Lorsque cette figure d’attachement paraît disponible, le comportement peut se limiter à une vérification visuelle ou auditive dirigée vers cette figure, et à un échange occasionnel de regards. Cependant, dans certaines circonstances, l’enfant peut s’adonner à la recherche de la figure d’attachement, ou chercher à l’attraper, de façons à éliciter chez elle un comportement de soins (c.-à-d. : careseeking role). Le comportement symétrique du comportement d’attachement, avec une fonction complémentaire de protéger l’individu attaché, est celui de prodiguer les soins (c.-à-d. : caregiving role). Tel est le rôle du caregiver ou d’un autre adulte. Durant l’enfance, la proximité physique et la disponibilité émotionnelle du caregiver sont des facteurs critiques de la qualité du caregiving. De la deuxième enfance à la vie adulte, le fait de savoir que le caregiver est potentiellement disponible devient progressivement aussi efficace que la proximité. […] »
Materner son enfant, c’est lui assurer une proximité physique mais surtout une disponibilité émotionnelle.
« La figure d’attachement fonctionne, en principe, comme un havre de sécurité, une source de réconfort et de protection dans un contexte d’activation physiologique ou de menace environnementale, et comme base de sécurité pour l’exploration (Bowlby, 1969/ 1982 ; Ainsworth, 1969 ; Ainsworth, Blehar, Waters, et Wall, 1978). Ainsi, dans cette perspective, tous les enfants ont tendance à établir des liens avec des adultes qui s’occupent d’eux et qui leurs sont proches, indépendamment du type de traitement qu’ils reçoivent (Bowlby, 1969/1982 ; Sroufe, 1986). Les études éthologiques et humaines suggèrent que l’attachement se développe même dans un contexte de mauvais traitements et de punitions sévères (Ainsworth, 1967 ; Belsky et Nezworsky, 1988 ; Carlson, Cicchetti, Burnett, et al., 1989 ; Crittenden, 1981 ; Egelend et Sroufe, 1981 ; Harlow et Harlow, 1965). Dans ces circonstances, c’est la qualité de cette relation d’attachement qui est en cause, et pas sa présence ou son intensité (Sroufe et Waters, 1977 ; Ainsworth, 1972). »
(NB : gras et surlignage par mes soins)
Si vous avez compris ce qui précède, vous comprenez alors que ce qui importe c’est la qualité de la relation d’attachement. Materner son enfant, c’est lui offrir un lien d’attachement de qualité.
L’attachement de l’enfant à sa figure d’attachement n’est pas meilleur si cette dernière, bien qu’étant avec l’enfant tout le temps, ne lui consacre pas de temps ou un niveau de soins médiocre.
Et cela constitue une excellente transition avec le sujet initial de cet article qui est la compatibilité de la carrière professionnelle avec le maternage.
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Carrière et maternage, antagonisme harmonieux ?
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Lien d’attachement et absence de la mère
Carrière et maternage, c’est forcément un sujet qui me parle. J’ai repris le travail lorsque ma fille n’avait que 5 mois (elle a 3 ans lorsque je rédige ces lignes) alors j’ai eu le temps de réfléchir à la question. Qui plus est, j’ai un poste à responsabilités, de gros horaires et beaucoup de déplacements (je travaille à l’international) alors je me sens plutôt légitime pour aborder le sujet 🙂
Je ne vais pas traiter ici la question de la culpabilité liée à la reprise du travail, à la non prise d’un congé parental, je l’ai déjà traité ICI. Je ne vais pas non plus traiter du rôle de notre société et partir du postulat qu’elle est comme elle est et qu’il faut composer avec.
Je voudrais ici vous rassurer sur le fait que le « maternage » n’est pas incompatible avec l’épanouissement professionnel et qu’il n’y a pas forcément un choix à faire entre les deux. Ce n’est pas parce qu’on a fait le choix (ou qu’on a pas eu le choix) de reprendre une vie professionnelle que cela signifie que les liens d’attachement avec nos enfants seront de moindre qualité.
Avec les explications qui précèdent dans cet article, je ne vais donc pas utiliser le terme de maternage (bien que je l’utilise également par facilité de langage dans la vie quotidienne) mais parler de lien d’attachement et de figure d’attachement.
Mary Ainsworth a beaucoup contribué à l’apport des études de l’attachement, et nous apprend, à ce titre, que la perception intérieure d’une relation sécure avec la figure d’attachement fonctionne comme un ancrage qui permet au bébé d’activer son système d’exploration. C’est le fameux attachement qui permet le détachement !
Concernant la mère, d’après les études d’Ainsworth, l’attachement sécure est relié aux comportements maternels suivants : a) contact physique fréquent et soutenu entre le bébé et sa mère, spécialement pendant les six premiers mois, capacité maternelle à calmer son bébé, en le prenant dans ses bras ; b) sensibilité maternelle aux signaux du bébé, et, en particulier, capacité à gérer ses interventions en harmonie avec les rythmes du bébé ; c) une ambiance contrôlée et prévisible, qui permet au bébé d’inférer les conséquences de ses propres actions ; d) plaisir mutuel ressenti par la mère et le bébé.
Il apparaît donc clairement que ce n’est pas la présence temporelle de la figure d’attachement (bien que celle-ci soit importante les 6 premiers mois de vie) qui est le critère unique et déterminant de la qualité du lien d’attachement.
Comme le souligne justement Catherine Gueguen « La qualité de l’attachement va dépendre de la rapidité et de la manière dont l’adulte va répondre aux signaux de l’enfant« .
Par conséquent, des parents qui, lors de leur temps de présence auprès de l’enfant, lui prodiguent des soins et une présence de qualité n’ont, à mon sens, pas à se soucier d’une quelconque défaillance dans leur lien d’attachement avec l’enfant.
Et je le constate dans notre quotidien, nous avons toujours placé A. au centre de nos préoccupations et de nos soins à partir du moment où l’on franchit le seuil de la porte le soir, jusqu’à au moment où l’on quitte la maison le matin. Nous sentons qu’elle en a besoin, nous sentons qu’elle remplit sa jauge affective et finalement, nous aussi.
Le travail ne m’a jamais empêchée de construire un lien d’attachement de qualité. Malgré la reprise précoce, je n’ai pas le sentiment d’avoir failli dans mon rôle de mère et a contrario, je n’ai pas l’impression que mon rôle de mère m’a empêché de progresser professionnellement.
Evidemment, certaines « pratiques » que je nommerais plus volontiers « outils », m’ont grandement aidé dans le maintien d’un lien d’attachement de qualité malgré les séparations quotidiennes. Et j’en reviens alors à ce que j’écrivais au début de l’article : ce ne sont pas les pratiques qui doivent définir le maternage mais bien les besoins de l’enfant qui doivent dicter les pratiques employées par les parents.
Et le bien être de mon enfant et la consolidation de notre lien d’attachement nous a conduit à un allaitement long puisque j’ai allaité A. près de 3 ans (33 mois pour être exacte!) et j’ai tiré mon lait au bureau quotidiennement pendant 13 mois. Ce n’était absolument pas mon objectif avant sa naissance. Cet allaitement, outre le fait d’être le meilleur aliment pour elle, était également une façon pour moi d’assurer ma présence à ses côtés malgré la reprise : je n’étais pas là mais elle buvait mon lait. Son bien être et la réponse à ses besoins nous ont également conduit à faire du cododo tant qu’elle en a ressenti le besoin. Le portage s’est également imposé à nous, et tout cela, toujours en réponse à ses besoins et non pour adopter un style parental plutôt qu’un autre.
C’est un point crucial : chaque enfant a SES propres besoins, chaque enfant exprime ses besoins à SA manière. Il n’y a pas de « package » prédéfini à appliquer. Il n’y a pas de style parental et de pratiques qui garantissent le succès de votre lien d’attachement.
En d’autres termes, ce n’est pas parce que vous appliquerez le package du maternage tel que l’on peut le retrouver sur la toile, que vous aurez forcément un lien d’attachement privilégié avec votre enfant. Si vous ne vous y retrouvez pas, votre disponibilité émotionnelle risque de s’en trouver affectée.
Les pratiques énumérées doivent rester des outils au service de votre maternage et non l’inverse.
La seule chose qui garantisse le succès de votre lien d’attachement est l’écoute que vous voudrez bien accorder aux besoins de votre enfant, la compréhension que vous aurez de son unicité et le respect que vous porterez à sa personne mais également l’écoute que vous voudrez bien accorder à vos propres besoins.
Ainsi, vous comprendrez aisément pourquoi je trouve tous ces articles sur le maternage superficiels. Ils se focalisent sur les solutions en partant du postulat que tous les enfants sont identiques et nécessitent le même niveau de soins et l’utilisation de la même gamme d’outils. Or, pas besoin d’un bac+5 pour comprendre que c’est faux.
L’attachement est donc un processus long et complexe qui ne se définit ni par quelques pratiques limitativement énumérées, ni par l’adoption d’un « style parental » ou d’un état d’esprit. Comme le souligne justement Catherine Gueguen « ce besoin d’attachement dure toute la vie » et sa consolidation aussi.
Enfin, un dernier point qu’il convient toujours de rappeler ! Contrairement aux croyances populaires, la réponse aux pleurs d’un bébé n’augmente pas sa dépendance à l’égard des adultes. En effet, les études sont formelles : les bébés auxquels on répond toujours et aisément, pleurent moins à la fin de la première année. Les réponses sensibles et consistantes aux signaux de l’enfant leur donnent le retour de leur comportement de signalisation, inculquant au bébé un ensemble d’attentes en rapport à leurs compétences et à leur valeur propre. De la même manière, un soin consistant et une réponse empathique permettent le développement de l’empathie chez l’enfant. Ils apprennent les modèles de relation (soigner/ être soigné) et la régulation des émotions au travers des expériences qu’ils vivent.
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Lien d’attachement et gardien
Un autre point important qui découle des études précitées est la question des gardiens de l’enfant pendant que les parents sont au travail. En effet, nous avons bien compris avec ce qui précède que la disponibilité des parents et la réponse adéquate aux besoins de leur enfant conduisent à l’établissement d’un lien d’attachement pérenne. Mais quid des gardiens ? Plusieurs questions traversent l’esprit des mères qui doivent laisser leurs enfants à des gardiens : mon enfant peut-il pâtir de cette absence ? La vivre comme un abandon ? Me remplacer en tant que figure d’attachement par son gardien ?
Les relations d’attachement se développent par phases : à partir des relations non discriminantes (figures d’attachement interchangeables), à l’organisation de l’attachement autour d’une personne préférée (caregiver qui répond avec le plus de fréquence aux nécessités du bébé), à l’organisation comportementale autour d’une hiérarchie de figures d’attachement. Et c’est ce dernier point qui est déterminant : l’enfant est capable, à mesure qu’il grandit, d’identifier plusieurs figures d’attachement et de les hiérarchiser.
Là où les figures d’attachement – qui devient synonyme de source de protection et de sécurité – sont repérées comme familières pour l’enfant et sont sollicitées par celui-ci chaque fois qu’il est en situation de détresse, Guedeney et Guedeney (2002) soulignent que c’est « la confiance en l’idée qu’une figure de soutien, protectrice, sera accessible et disponible, et ceci quel que soit l’âge de l’individu en cas de besoin » qui permettra au sujet de se sentir en sécurité.
Ainsi, nos enfants sont tout à fait capable d’identifier plusieurs figures d’attachement, de s’y attacher et de les hiérarchiser. Je pense donc qu’il est même recommandé que notre enfant intègre dans son panel de figures attachement son ou ses gardiens, cela signifiera alors qu’il se sent en sécurité auprès de ces personnes.
Pour ce qui est de la question de l’abandon, les études montrent qu’un enfant qui reçoit un niveau de soins suffisamment élevés de la part de ses parents et de ses gardiens ne montre aucun signe délétère dans son développement. D’où l’importance de trouver un bon mode de garde, respectueux de l’enfant et de ses besoins et de ne pas hésiter à en changer si cela ne fonctionne pas ! Ce dernier point est fondamental. Lorsque l’on est amené à laisser son bébé très tôt, la qualité des soins donnés par le gardien est d’autant plus cruciale qu’elle doit venir pallier l’absence de soins de la figure d’attachement principale pendant les périodes d’absence prolongée.
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Conclusion
En conclusion, je dirais que beaucoup de mère souhaitent reprendre une activité professionnelle et n’envisagent pas de rester à la maison avec leurs enfants. L’idée ici ce n’est pas de juger ce choix ni de le conforter mais de vous démontrer que ce choix n’est pas incompatible avec le fait de vouloir le meilleur pour son enfant.
La reprise du travail n’empêche pas la mise en place d’un lien d’attachement de qualité lorsque les parents placent le bien être de leur enfant au centre de leurs préoccupations. C’est essentiel car les enfants n’ont pas choisi notre mode de vie, ils n’ont pas choisi de vivre dans la société dans laquelle nous vivons. Ils naissent, êtres altriciels, ils ont besoin de nous pour survivre, ils ont besoin de créer ce lien d’attachement pour ressentir une sécurité émotionnelle et physique afin de pouvoir efficacement se détacher lorsque cela devient nécessaire.
Ils sont uniques et ont chacun leurs besoins et un niveau de besoins qui leur est propre. Il n’ont pas besoin qu’on leur applique un package d’outils mais que l’on pioche dans ces outils en fonction de leurs besoins et afin d’assurer leur bien être.
Materner, c’est s’assurer que notre enfant reçoit le niveau de soins le plus élevé possible, s’assurer que ses besoins reçoivent les réponses adéquates et que ses figures d’attachement partagent toutes ce même objectif, qu’il s’agisse des parents, de la famille ou de gardiens tiers.
Si on entend le maternage comme la création d’un lien d’attachement secure alors, non, maternage et carrière ne sont pas incompatibles dès lors que le parent s’évertue à maintenir et faire évoluer la qualité de ce lien d’attachement lors de ses moments de présence effective.